Un examen des protocoles de soins cutanés périnéaux et de l’utilisation de produits de barrière cutanée

Les lésions cutanées périnéales secondaires à l’incontinence sont douloureuses, prévalentes et évitables. Les professionnels des soins cutanés considèrent l’application régulière de produits de protection cutanée pour les patients souffrant d’incontinence comme la norme de soins pour prévenir les lésions cutanées périnéales secondaires à l’incontinence. Bien que des protocoles visant à améliorer les soins existent, la mesure dans laquelle ils sont mis en œuvre et suivis n’a pas été documentée. Une étude a été menée pour déterminer dans quelle mesure les protocoles de soins de la peau périnéale sont conformes aux directives de pratique clinique de la Wound, Ostomy and Continence Nurses Society et pour estimer le niveau de conformité lié à l’utilisation de barrières cutanées périnéales protectrices. Un échantillon de commodité de 76 protocoles de soins de la peau périnéale a été obtenu à partir de soins aigus (n = 55), de soins de longue durée (n = 9), et de types non divulgués d’établissements de soins prolongés (n = 12). Toutes les interventions des protocoles ont été comparées aux directives des infirmières spécialisées dans les plaies, les stomies et les continences. Les données des Healthcare Products Information Services ont été utilisées pour obtenir la quantité totale de produits de protection de la peau vendus aux établissements de santé américains en 2002. L’utilisation des protections cutanées a été comparée aux données de prévalence de l’incontinence urinaire et fécale (urofécale) publiées précédemment. Les 76 protocoles ne comportaient pas une ou plusieurs des interventions considérées comme importantes pour les soins de la peau périnéale. Bien que 75 % des protocoles prévoient l’utilisation de produits de protection de la peau, les données du Healthcare Products Information Services et les données sur la prévalence urofécale suggèrent une sous-utilisation des produits de protection de la peau ; on estime que 10 cents par jour sont dépensés par rapport à un coût moyen prévu de 23,5 cents par application. Une étude plus approfondie est justifiée et nécessaire pour assurer l’application de protocoles de soins fondés sur des preuves dans la pratique.