- Le burger végétal « saignant » de Beyond Meat est devenu une alternative populaire aux galettes de viande traditionnelles dans les fast-foods. La galette figure désormais sur les menus de TGI Fridays, Carl’s Jr et A&W.
- Le « poulet » à base de plantes de la société est également vendu dans un Kentucky Fried Chicken d’Atlanta.
- Nous avons demandé à quatre nutritionnistes d’évaluer les 22 ingrédients d’une galette Beyond Meat, dont l’huile de coco, un élément qui contient plus de graisses saturées que le beurre ou le saindoux.
- La plupart d’entre eux ont classé le burger comme un aliment « parfois », ce qui signifie qu’il peut être sain de le consommer à l’occasion en remplacement du vrai bœuf.
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Les produits à base de plantes de Beyond Meat, qui imitent le goût, l’apparence et la sensation de la vraie viande, prennent d’assaut l’industrie de la restauration rapide.
Le burger végétal « saignant », signature de l’entreprise, est maintenant sur les menus de 9 chaînes alimentaires, y compris TGI Fridays, Carl’s Jr et A&W. À partir de mardi, les clients pourront également commander des nuggets et des ailes de Beyond dans un Kentucky Fried Chicken d’Atlanta. Subway prévoit également de vendre un sous-marin aux boulettes de viande Beyond Meat à partir du mois prochain.
Le Beyond Burger est souvent présenté comme une alternative plus saine et plus écologique au bœuf, mais de nombreux consommateurs ont été sceptiques quant à sa nature transformée.
Au début du mois, un groupe appelé le Center for Consumer Freedom – qui est financé par certaines entreprises alimentaires et certains restaurants – a publié une série de publicités pleine page dans le New York Post et le Wall Street Journal soulignant les additifs chimiques dans les produits de viande alternatifs. Les publicités utilisaient le slogan « Fake Meat, Real Chemicals » et comparaient les ingrédients du « vrai » et du « faux » bacon.
Nous avons demandé à quatre nutritionnistes de peser dans ce débat en évaluant les 22 ingrédients d’une galette Beyond Meat. La plupart d’entre eux ont classé le burger comme un article « parfois », ce qui signifie qu’il peut être sain de le consommer à l’occasion en remplacement du vrai bœuf.
Lire la suite : Comment le Beyond Burger et l’Impossible Burger se comparent réellement en termes de calories, de sodium et plus encore
L’huile de coco pourrait être l’ingrédient le plus inquiétant
Les Beyond Burgers ne sont pas nécessairement moins gras ou moins caloriques que leurs homologues à base de viande réelle, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont mauvais pour vous.
Pour la plupart, les ingrédients du Beyond Burger sont relativement nutritifs.
Deux nutritionnistes ont loué le fait que le burger contient 2 grammes de fibres, soit 8% de la valeur quotidienne recommandée. Quelques-uns ont également déclaré que le burger était une bonne source de protéines, puisqu’il a la même teneur en protéines qu’une galette de bœuf traditionnelle de 3 onces (environ 20 grammes).
Comparé à son concurrent, l’Impossible Burger, les nutritionnistes ont déclaré que le Beyond Burger avait la source de protéines la plus saine.
« À mon avis, Beyond et Impossible sont très différents », a déclaré Cynthia Sass, une nutritionniste de performance basée à New York. « La principale source de protéines d’Impossible est le soja, l’un des ‘big 8’ allergènes les plus courants. »
Le Beyond Burger, en revanche, utilise de l’isolat de protéines de pois, que la plupart des gens trouvent facilement digestible. L’ingrédient peut cependant provoquer un inconfort gastro-intestinal accru si les gens n’y sont pas habitués, a déclaré Vandana Sheth, une diététicienne nutritionniste agréée.
Un élément qui a divisé les nutritionnistes est la teneur en graisses saturées du burger (6 grammes). Deux nutritionnistes ont considéré que cette teneur était faible par rapport aux hamburgers végétariens similaires sur le marché, mais Amy Gorin, une diététicienne nutritionniste agréée, a émis une réserve.
« Je n’aime pas que les galettes soient faites avec de l’huile de noix de coco », a-t-elle déclaré. « C’est une source de graisses saturées, et vous verrez qu’un burger contient 30 % de la valeur quotidienne. » L’huile de coco contenant plus de graisses saturées que le beurre ou le saindoux, de nombreux nutritionnistes recommandent de l’utiliser avec parcimonie.
Le Beyond Burger reste un choix sain, avec modération
Bien que les quatre nutritionnistes aient reconnu que le Beyond Burger est un aliment transformé, cela ne le qualifie pas de « malbouffe ». Beaucoup d’aliments que nous pourrions considérer comme sains, comme le yaourt grec, le fromage ou le beurre d’amande, sont également transformés.
Pamela Bonney, diététicienne nutritionniste, a déclaré que le Beyond Burger est « hautement transformé », ce qui signifie généralement qu’un produit a été fortement altéré et contient des additifs. Les aliments hautement transformés sont souvent des articles « prêts à consommer » comme les bonbons, les chips, les sodas light ou les repas à réchauffer au micro-ondes.
Dans l’ensemble, selon Mme Sass, nous devrions manger moins de ces aliments transformés et leur substituer des ingrédients entiers. Des recherches menées par les National Institutes of Health suggèrent que les aliments transformés amènent les gens à consommer 500 calories de plus par jour et, en fin de compte, à prendre plus de poids.
Mais par rapport à de nombreux autres aliments « hautement transformés », a déclaré Bonney, le Beyond Burger utilise des ingrédients de particulièrement haute qualité comme les protéines de haricot mungo, l’extrait de pomme et la poudre de fruit de grenade.
Quand il s’agit de choisir entre un Beyond Burger et une vraie galette de viande, les nutritionnistes ont convenu que le burger végétal était le choix le plus sain.
« Je crois vraiment que les options végétales qui remplacent la viande rouge sont un pas dans la bonne direction », a déclaré Sass, ajoutant que la viande rouge est liée à certaines de nos « maladies chroniques les plus répandues » comme le diabète de type 2 et les maladies cardiaques. Les viandes transformées comme la saucisse, le bacon et les hot dogs pourraient également augmenter le risque de cancers de l’estomac et de l’intestin.
De plus, la viande rouge joue un rôle dans la crise climatique, que Sass qualifie de « risque majeur pour la santé publique. » L’Institut des ressources mondiales estime qu’en réduisant de 70% la consommation mondiale de viande bovine, on pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 35%.
« La vérité est que… la source de protéines a de l’importance, tant pour la santé humaine que pour la santé de la planète », a déclaré Sass.