1 Rois 1 Commentaire biblique

Verset 1

Or le roi David était vieux et frappé par les années ; on le couvrit de vêtements, mais il ne gâtait aucune chaleur.

Vieux – Étant à la fin de sa soixante-dixième année.

Pas de chaleur – Ce qui n’est pas étrange chez une personne qui avait été exercée à tant d’épreuves dans la guerre, et à de si tourmentants soucis, et craintes, et douleurs, pour ses propres péchés (comme en témoignent divers de ses Psaumes) et pour les péchés et misères de ses enfants et de son peuple. D’ailleurs, cela pourrait provenir de la nature de sa maladie corporelle.

Verset 2

C’est pourquoi ses serviteurs lui dirent : Qu’on cherche pour mon seigneur le roi une jeune vierge ; qu’elle se tienne devant le roi, qu’elle le chérisse, et qu’elle se couche dans ton sein, afin que mon seigneur le roi ait de la chaleur.

Serviteurs – Ses médecins.

Vierge – Dont la chaleur naturelle est fraîche et saine, et n’est pas altérée par le port ou la reproduction des enfants. C’est le même conseil que Galien donne pour la guérison de certaines disgrâces froides et sèches.

Se tenir – C’est-à-dire le servir, ou l’attendre, dans sa maladie, selon que l’occasion l’exige.

Coucher dans son sein – Comme sa femme : car qu’elle l’était, peut apparaître par divers arguments. Premièrement, autrement, c’était un mauvais parti, que par conséquent ni ses serviteurs n’auraient pu prescrire, ni David n’aurait utilisé, surtout étant maintenant dans un état de mort. Deuxièmement, cela ressort de l’expression « se coucher dans son sein », qui est mentionnée partout dans l’Écriture comme le privilège d’une femme. Troisièmement, cela rendait le crime d’Adonija, en la désirant pour femme, si odieux dans le compte de Salomon, parce qu’il voyait, qu’en épousant la femme du roi, il avait dessein de faire revivre sa prétention au royaume.

Verset 4

Et la demoiselle était très belle, et chérissait le roi, et le servait : mais le roi ne la connaissait pas.

Ne la connaissait pas – Ce qui est mentionné pour noter la continuation et le progrès de la maladie du roi.

Verset 5

Alors Adonija, fils de Haggith, s’éleva, disant : Je serai roi ; et il lui prépara des chars et des cavaliers, et cinquante hommes pour courir devant lui.

Alors – A la connaissance du désespoir de la maladie du roi, et de l’approche de sa mort.

Exalté – A entretenu des pensées et des desseins élevés.

Je veux – Comme le droit du royaume est à moi, verset 6, je vais maintenant en prendre possession.

Préparé – Comme Absalom l’avait fait dans la même occasion, 2 Samuel 15:1.

Verset 6

Et son père ne lui avait jamais déplu en disant : Pourquoi as-tu agi ainsi ? et il était aussi un homme très bon ; et sa mère l’a enfanté après Absalom.

Le déplaisait – Ceci est noté comme la grande erreur de David, et l’occasion de la présomption d’Adonias.

Disant – Il ne l’a ni retenu, ni réprouvé pour ses fausses couches : ce que David savait bien être un grand péché.

Homme agréable – C’était un second motif de sa confiance, car sa grande beauté le rendait aimable aux yeux des peuples.

Verset 7

Et il conféra avec Joab, fils de Tseruiah, et avec Abiathar, le prêtre ; et ils suivirent Adonias qui l’aida.

Ils l’aidèrent – Soit parce qu’ils pensaient que le droit à la couronne était le sien : soit pour assurer et avancer leur propre intérêt. Il semble que Dieu les ait laissés à eux-mêmes, pour les corriger de leurs fautes antérieures, avec une verge de leur propre fabrication.

Verset 10

Mais Nathan le prophète, et Benaiah, et les hommes forts, et Salomon son frère, il n’a pas appelé.

N’appela pas – Parce qu’il savait qu’ils favorisaient Salomon son concurrent.

Verset 11

C’est pourquoi Nathan parla à Bathsheba, mère de Salomon, en disant : N’as-tu pas appris qu’Adonias, fils de Haggith, règne, et que David notre seigneur ne le sait pas ?

Nathan parla – Y étant poussé à la fois par sa piété en accomplissant la volonté de Dieu qui lui avait été déclarée, au sujet de la succession de Salomon, 2 Samuel 7:13, et par sa prudence, sachant qu’Adonias le haïssait pour avoir été le principal instrument de l’avancement de Salomon.

Bathschéba – Qui étant retirée et privée dans son appartement, ignorait ce qui se faisait à l’étranger : et, qui était susceptible d’être la plus zélée dans la cause, et la plus prévalente avec David.

Verset 26

Mais moi, même moi, ton serviteur, et Zadok le prêtre, et Benaiah, fils de Jehoiada, et ton serviteur Salomon, il ne m’a pas appelé.

Mais moi – Qu’il savait être au courant de ta pensée, et de la pensée de Dieu en cette matière : et par conséquent sa négligence de moi ici me donne lieu de soupçonner que cela est fait sans ta privauté.

Verset 27

Cette chose est-elle faite par mon seigneur le roi, et tu ne l’as pas révélée à ton serviteur, qui doit s’asseoir sur le trône de mon seigneur le roi après lui ?

Souffre ton serviteur – Qui, ayant été un instrument pour te délivrer le message de Dieu concernant ton successeur, pouvait raisonnablement s’attendre à ce que si le roi avait changé d’avis, tu m’en aurais informé, étant à la fois un prophète du Seigneur, et quelqu’un que tu as toujours trouvé fidèle à toi.

Verset 28

Alors le roi David prit la parole et dit : Appelle-moi Bethsabée. Et elle vint en présence du roi, et se tint debout devant le roi.

Appelle Bathsheba – Qui, à l’approche du roi par Nathan s’était modestement retirée.

Verset 29

Et le roi jura, et dit : L’Éternel est vivant, qui a racheté mon âme de toute détresse,

De toute détresse – Les mots contiennent une reconnaissance reconnaissante de la bonté de Dieu à son égard, en le sauvant des nombreuses difficultés qui se sont dressées sur son chemin, et qu’il mentionne maintenant à la gloire de Dieu, (comme Jacob lorsqu’il était mourant) scellant ainsi de sa propre expérience que le Seigneur rachète les âmes de ses serviteurs.

Verset 31

Alors Bathsheba se prosterna la face contre terre, et fit révérence au roi, et dit : Que mon seigneur le roi David vive à jamais.

Vivre à jamais – Bien que je désire que ton serment soit tenu, et que le droit de succession soit confirmé à mon fils, cependant je suis loin d’avoir soif de ta mort, et je me réjouirais plutôt, s’il était possible que tu vives et jouisses de la couronne à jamais.

Verset 33

Le roi leur dit aussi : Prenez avec vous les serviteurs de votre seigneur, faites monter Salomon, mon fils, sur ma propre mule, et faites-le descendre à Gihon :

Ma mule – En signe que la dignité royale est transférée sur Salomon, et cela avec mon consentement.

Gihon – Fleuve près de Jérusalem, du côté ouest. Adonias a été inauguré sur le côté est. Ce lieu, David le choisit, soit, comme éloigné d’Adonija et de sa troupe, afin qu’ainsi le peuple pût s’y trouver sans crainte de tumulte ou d’effusion de sang ; soit, pour montrer que Salomon avait été choisi roi en opposition à Adonija : soit, parce que c’était un lieu de grande villégiature, et propre à recevoir et à présenter cette nombreuse troupe, qu’il savait devoir y suivre Salomon.

Verset 34

Et que le prêtre Zadok et le prophète Nathan l’oignent là, roi d’Israël ; et vous soufflerez dans la trompette, et vous direz : Dieu sauve le roi Salomon.

Oindre – Comme on avait l’habitude de faire quand il y avait quelque chose de nouveau ou d’extraordinaire dans la succession. Et cette onction signifiait à la fois la désignation des personnes à la fonction, et les dons et grâces qui étaient nécessaires à leur fonction, et que, les recherchant sincèrement auprès de Dieu, elles pouvaient s’attendre à recevoir.

Verset 35

Puis vous monterez après lui, pour qu’il vienne s’asseoir sur mon trône ; car il sera roi à ma place ; et je l’ai établi pour être chef sur Israël et sur Juda.

Ma place – Mon adjoint et vice-roi tant que je vivrai, et absolument roi quand je mourrai.

Et Juda – Ceci est ajouté, de peur que les hommes de Juda, qui étaient d’une manière spéciale invités par Adonias, verset 9, ne se croient exemptés de sa juridiction.

Verset 47

Et de plus, les serviteurs du roi vinrent bénir notre seigneur le roi David, en disant : Que Dieu rende le nom de Salomon meilleur que ton nom, et que son trône soit plus grand que ton trône. Et le roi se prosterna sur le lit.

S’est prosterné – Adorant Dieu pour cette grande miséricorde, et déclarant ainsi son consentement sincère à cette action.

Verset 48

Et aussi ainsi dit le roi : Béni soit l’Éternel Dieu d’Israël, qui a donné aujourd’hui quelqu’un pour s’asseoir sur mon trône, mes yeux même le voyant.

Béni, … – C’est une grande satisfaction pour les hommes de bien, quand ils sortent du monde, de voir leurs enfants se lever à leur place, pour servir Dieu et leur génération : et surtout de voir la paix sur Israël, et son établissement.

Verset 51

Et il fut dit à Salomon : Voici qu’Adonija craint le roi Salomon ; car voici qu’il s’est accroché aux cornes de l’autel, disant : Que le roi Salomon me jure aujourd’hui qu’il ne fera pas mourir son serviteur par l’épée.

Ses serviteurs – Il possède Salomon comme son roi, et lui-même comme son serviteur et sujet ; et étant sensible à sa culpabilité, et à la jalousie que les rois ont de leurs concurrents, ne pouvait être satisfait sans le serment de Salomon.

Verset 53

Alors le roi Salomon envoya, et on le fit descendre de l’autel. Il vint se prosterner devant le roi Salomon, et Salomon lui dit : Va dans ta maison.

Va dans ta maison – Mène une vie privée, sans bruit ni nombreux assistants, et ne te mêle pas des affaires du royaume.

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