Signification et types d’estoppel

La partie III , chapitre VII contenant les sections 115 à 117 de la loi indienne sur les preuves de 1872 , établit les dispositions relatives à la « doctrine de l’estoppel » La section 115 incarne le principe de l’estoppel.
Signification et définition :
L’expression « Estoppel » est dérivée du mot français « Estoup » qui signifie, « fermer la bouche ». Lorsqu’une personne par déclaration (acte ou omission) fait/incite une autre personne à croire une chose, elle ne peut nier sa vérité par la suite. L’autre personne ne peut être empêchée de procéder sur la base de cette déclaration.
L’estoup est une règle de preuve, par laquelle une personne n’est pas autorisée à plaider le contraire d’un fait ou d’un état de choses, qu’elle a formellement affirmé comme existant.
L’article 115 de la loi indienne sur la preuve, 1872, incarne le principe de l’estoppel, comme suit….
Lorsqu’une personne a, par sa déclaration, son acte ou son omission, intentionnellement causé ou permis à une autre personne de croire qu’une chose est vraie et d’agir en fonction de cette croyance, ni elle ni son représentant ne seront autorisés, dans toute poursuite ou procédure entre elle et cette personne ou son représentant, à nier la vérité de cette chose.
Illustration :
« A » amène intentionnellement et faussement « B » à croire qu’un certain terrain appartient à « A » et incite ainsi « B » à l’acheter et à le payer.
Le terrain devient ensuite la propriété de « A » et A cherche à annuler la vente au motif que, au moment de la vente, il n’avait aucun titre. Il ne doit pas être autorisé à prouver son absence de titre.
Le principe de l’estoppel dit qu’un homme ne peut pas approuver et réprouver, ou qu’un homme ne peut pas souffler le chaud et le froid, ou encore, qu’un homme ne doit pas dire une chose à un moment donné et plus tard dire une chose différente.
Kinds of Estoppel:
Le principe de l’estoppel est classé sous trois têtes en droit anglais :
i) Estoppel by Record
ii) Estoppel by Deed
iii) Estoppel by Conduct ( in pais de hors the instrument ou, habituellement, Estoppel in pais)
i) Estoppel by Record:
L’estoppel by record survient dans un cas où un jugement a été rendu par un tribunal compétent, et son effet est que les questions décidées ne peuvent pas être rouvertes par une personne qui est une partie au jugement ou son représentant. Nous n’utilisons pas cette règle en Inde mais nous nous appuyons sur le principe de Res Judicata pour obtenir le même effet. (Voir aussi…Différence entre Estoppel et Res Judicata)
ii) Estoppel par acte
L’estoppel par acte n’existe pas non plus en Inde. Le droit anglais accorde une importance particulière aux actes, ce qui fait que si une personne fait une déclaration dans un acte, elle ne peut pas dire le contraire plus tard. Cela signifie que lorsqu’une personne conclut un accord, et que sa déclaration y est fournie, il ne lui est pas permis de nier sa déclaration.
iii) Estoppel par conduite ( in pais de hors l’instrument ou, habituellement, estoppel in pais)
Lorsqu’une personne, par des actes ou des paroles ou des actes, incite une autre personne à croire à l’existence de choses et l’amène à agir en conséquence, elle (par exemple – la personne qui a incité une autre) est empêchée de nier l’existence de ces faits.
Autres types d’estoppel
a) Estoppel constructif :
Cette expression est réellement utilisée, et il est soumis qu’elle est utilisée à tort. L’adjectif « constructif » est utilisé dans les cas où l’état réel des choses est différent de ce qui est interprété comme tel. Par exemple, en vertu de la Loi sur le transfert des biens, l’enregistrement d’un document constitue un avis constructif de son contenu. Un homme peut ne rien savoir du document ou de son contenu, mais parce qu’il est enregistré, il est interprété comme si tout le monde avait cette connaissance – car si quelqu’un voulait avoir cette connaissance, il pourrait l’obtenir. L’adjectif est inapproprié lorsqu’il est utilisé avec Estoppel. Soit les conditions de l’Estoppel sont réunies, auquel cas le principe fonctionne, soit elles ne sont pas réunies et le principe ne fonctionnera pas.
b) Estoppel par choix
Il se produit dans les cas où il y a une pluralité de dons ou de droits qui sont incompatibles ou alternatifs et la partie qui fait les dons ou crée les droits, montre par et intention expresse ou implicite que la personne qui prend le don ou revendique le droit doit jouir de l’un d’eux, mais pas des deux. Ayant fait son choix, celui qui choisit ne peut revenir dessus et tenter ultérieurement de choisir l’autre.
Elle se pose également dans les cas où une personne ne peut pas approuver ou révoquer en vertu du même acte.
c) L’estoppel par le silence :
Cet estoppel ne survient que lorsqu’il existe un devoir de parler ou de divulguer
Si A et B sont parties à un litige et que A soutient que B est empêché de soulever un moyen particulier et que B, à son tour, soutient que A est empêché de soulever un autre moyen, et que chacun établit un cas pour l’application du principe de l’estoppel, alors c’est comme si les deux estoppels ne pouvaient pas sortir, et le tribunal devra procéder comme s’il n’y avait pas un tel moyen de part et d’autre.
Jurisprudence pertinente :
Sarat Chandar Dey vs Gopal Chandra Laha (1892) 19 IA 203.
Une veuve détenait une propriété en vertu d’un hibanama (hiba-bil-ewaz) exécuté par son mari en sa faveur. Elle a hypothéqué la propriété. Au cours de la transaction, son fils a agi en son nom en vertu d’une procuration. Il a signé l’hypothèque en son nom et en son nom et a reçu l’argent du créancier hypothécaire. Le créancier hypothécaire a intenté une poursuite sur son hypothèque et, en exécution d’un décret, l’appelant a acheté la propriété. Entre-temps, le fils prétendant être le propriétaire de la propriété avait vendu une partie de celle-ci à l’intimé et ce dernier a intenté une poursuite pour le partage et la possession de la partie achetée par lui. L’appelant a établi le titre de la veuve à la propriété et aussi que si l’Hibanama était inefficace, son fils était empêché de nier son titre en vertu de la section 115.
Satnam Gowda vs Université de Beherampur 1990 SC 107 1990 (3) SCC 23.
Dans ce cas, l’appelant, un étudiant a été admis au cours de droit au Collège de droit de Ganjam. Il n’était pas contesté qu’au moment de l’admission, il avait présenté sa feuille de notes. Il a étudié pendant deux ans et a été admis en dernière année. Ses résultats aux examens de pré-droit et intermédiaires ont été retenus au motif qu’il n’avait pas le droit d’être admis car il avait obtenu 39,5 % des points à l’examen de M.A. La Cour suprême a annulé la décision de la Haute Cour et a décidé que l’estoppel s’appliquerait. La Cour a également souligné qu’il y avait l’exigence de notes minimales de 40% des notes pour les diplômés seulement. Il n’y avait pas d’exigence de pourcentage de notes pour les postgradués. Il n’y a pas eu de fraude ou de fausse déclaration de la part du candidat

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