Les substances inflammables sont des substances qui s’enflamment et continuent de brûler lorsqu’elles sont mises en contact avec une source d’inflammation. Les substances inflammables peuvent exister à l’état solide, liquide ou gazeux. La plupart des liquides inflammables sont volatils, et ils dégagent des vapeurs qui se mélangent à l’air pour former un mélange inflammable qui s’enflammera en présence d’une source d’inflammation.
Pour déterminer l’inflammabilité d’une substance, il faut tenir compte d’un certain nombre de facteurs. Ces facteurs comprennent :
- Le point d’éclair
- La température d’auto-inflammation
- Les limites d’inflammabilité
Ces facteurs seront discutés ci-dessous :
Le point d’éclair
Les liquides inflammables sont volatils, ce qui signifie qu’ils s’évaporent facilement et donnent des vapeurs inflammables à des températures plus basses. Cela est dû au fait que les forces d’attraction entre les molécules de liquides inflammables sont relativement faibles et que très peu d’énergie thermique est nécessaire pour briser ces forces et faire en sorte que les molécules s’échappent sous forme de gaz.
Le point d’éclair d’un liquide est la température à laquelle un liquide inflammable dégagera suffisamment de vapeurs inflammables pour s’enflammer en présence d’une source d’inflammation. Ce point dépend de la volatilité de la substance. L’essence, qui est très volatile, a un point d’éclair de -43 °C, tandis que le kérosène, qui est moins volatile, a un point d’éclair compris entre 37 et 65 °C.
Température d’auto-inflammation
Toute substance combustible brûle si elle est soumise à une chaleur suffisante. La température la plus basse à laquelle un liquide inflammable ou combustible s’enflamme et continue à brûler sans la présence d’une étincelle ou d’une flamme, est définie comme la température d’auto-inflammation.
La différence entre le point d’éclair et la température d’auto-inflammation est que le point d’éclair est le point auquel un liquide inflammable s’enflammera avec une température illimitée. D’autre part, la température d’auto-inflammation est définie comme la température la plus basse à laquelle une substance s’enflammera et continuera à brûler. Pour déterminer le point d’éclair d’un liquide inflammable, on l’expose souvent à une étincelle. Une étincelle peut avoir une température comprise entre 1000 et 1600 °C.
Généralement, la température d’auto-inflammation d’un hydrocarbure diminue avec l’augmentation de la masse moléculaire. Ceci est différent du point d’éclair d’une substance qui diminue avec la diminution de la masse moléculaire.
Limites d’inflammabilité
Les liquides inflammables ne s’enflamment et ne brûlent que lorsque la concentration des vapeurs inflammables dans l’air atteint certains niveaux. Ces niveaux sont appelés limite inférieure d’inflammabilité (LII) et limite supérieure d’inflammabilité (LSI).
La limite inférieure d’inflammabilité est la plus faible concentration de vapeurs inflammables nécessaire pour que le mélange s’enflamme en présence d’une source d’inflammation. Les concentrations de vapeurs inflammables inférieures à la LII ne seront pas assez fortes et ne s’enflammeront donc pas.
La limite supérieure d’inflammabilité est la plus forte concentration de vapeurs inflammables qui s’enflammera en présence d’une source d’inflammation. Si la concentration de vapeurs inflammables dépasse la LSI, leur présence ne sera pas suffisante en oxygène pour que le mélange s’enflamme et continue à brûler.
Gaz, liquides et solides inflammables
Le code australien des marchandises dangereuses classe les gaz, liquides et solides inflammables en 3 classes de marchandises dangereuses différentes. Ces classes de marchandises dangereuses comprennent :
- Classe 2.1 – Gaz inflammables
- Classe 3 – Liquides inflammables
- Classe 4 Solides inflammables
Le code australien des marchandises dangereuses fournit différentes définitions pour chacune de ces classes et leurs subdivisions. Ces différentes classes seront décrites plus en détail ci-dessous.
Classe 2.1 – Gaz inflammables
Le code australien des marchandises dangereuses définit les gaz inflammables comme suit :
Gaz qui, à 20 °C et à une pression standard de 101,3 kPa, sont inflammables lorsqu’ils sont dans un mélange de 13 pour cent ou moins en volume avec l’air ; ou ont une plage d’inflammabilité avec l’air d’au moins 12 points de pourcentage, quelle que soit la limite inférieure d’inflammabilité. L’inflammabilité doit être déterminée par des essais ou par calcul, conformément aux méthodes adoptées par l’ISO (voir ISO 10156 : 1996). Lorsque les données disponibles sont insuffisantes pour utiliser ces méthodes, on peut utiliser des essais par une méthode comparable reconnue par l’autorité compétente;
Certains exemples de gaz inflammables comprennent :
- Acétylène
- Gaz de pétrole liquéfié
- Hydrogène
- Méthane
- Propane
Classe 3 – Liquides inflammables
Le code australien des marchandises dangereuses définit les liquides inflammables comme suit :
Les liquides inflammables sont des liquides, ou des mélanges de liquides, ou des liquides contenant des solides en solution ou en suspension (par exemple, les peintures, les vernis, les laques, etc. mais n’incluant pas les substances autrement classées en raison de leurs caractéristiques dangereuses) qui dégagent une vapeur inflammable à des températures ne dépassant pas 60 °C, essai en coupelle fermée, ou ne dépassant pas 65,6 °C, essai en coupelle ouverte, normalement appelé point d’éclair. Cette classe comprend également :
- les liquides proposés au transport à des températures égales ou supérieures à leur point d’éclair ; et
- les matières qui sont transportées ou proposées au transport à des températures élevées à l’état liquide et qui dégagent une vapeur inflammable à une température égale ou inférieure à la température maximale de transport.
Certains exemples de liquides inflammables comprennent :
- Esprit éthylique
- Pétrole
- Kérosène
- Acétone
- Benzène
Classe 4 – Solides inflammables
Le code australien des marchandises dangereuses divise les solides inflammables en 3 subdivisions. Ces subdivisions sont décrites ci-dessous.
Classe 4.1 – Solides inflammables
Solides qui, dans les conditions rencontrées au cours du transport, sont facilement combustibles ou peuvent causer ou contribuer à un incendie par friction ; substances autoréactives susceptibles de subir une réaction fortement exothermique ; explosifs solides désensibilisés qui peuvent exploser s’ils ne sont pas suffisamment dilués.
Classe 4.2 – Combustibles spontanés
Matières susceptibles de s’échauffer spontanément dans les conditions normales rencontrées au cours du transport, ou de s’échauffer au contact de l’air, et étant alors susceptibles de s’enflammer.
Classe 4.3 – Dangereux à l’état humide
Substances qui, par interaction avec l’eau, sont susceptibles de devenir spontanément inflammables ou de dégager des gaz inflammables en quantités dangereuses.
Certains exemples de solides inflammables comprennent :
- Poudres métalliques
- Métaux alcalins
- Carbone activé
- Phosphure d’aluminium
- Batteries au sodium
Prochaines étapes
Les substances inflammables se présentent sous différentes formes. Qu’il s’agisse de solides, de liquides ou de gaz, toutes les substances inflammables présentent des risques pour les personnes, les biens et l’environnement. Pour réduire les risques que les substances inflammables présentent pour votre organisation, il est très important que vous connaissiez leurs propriétés dangereuses afin de pouvoir mettre en place des contrôles pour réduire les risques qu’elles présentent pour votre organisation. Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur la manière de réduire les risques liés aux liquides inflammables, téléchargez notre eBook GRATUIT en cliquant sur l’image ci-dessous.
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