Cela signifie que les oncologues ne peuvent pas poser un diagnostic en se basant uniquement sur l’endroit où se trouve le cancer dans le corps. De plus, ils ne peuvent pas simplement utiliser le même médicament pour traiter le même type de tumeur chez deux patients différents.

« Il n’est pas déraisonnable de penser que nous allons réviser notre système de classification des cancers dans les dix prochaines années. Il semble de plus en plus que nous devrions regarder quels changements dans le matériel génétique des gens sont à l’origine de la maladie », dit Olsen.

Un autre problème est que le cancer semble se développer pour des raisons complètement différentes d’une personne à l’autre. Cela est dû à notre ADN individuel.

« Si nous étudions 10 000 personnes qui ont été exposées à certaines substances que nous savons être cancérigènes, alors peut-être seulement dix, cinq ou un pour cent d’entre elles développeront un cancer. Pourquoi ? Je pense que c’est dû à l’interaction entre votre composition génétique et les influences extérieures », déclare Olsen.

Lire la suite : Des scientifiques trouvent un nouveau mécanisme pour expliquer le développement du cancer

Se protéger du cancer

Une partie de la lutte contre le cancer consiste à essayer d’empêcher son développement en premier lieu. Ou au moins de développer des techniques de détection précoce pour repérer les cas à temps afin d’arrêter la maladie avant qu’elle ne mute et ne se propage.

Nous savons déjà comment faire cela pour quelques types de cancer.

Au Danemark, par exemple, entre 164 000 et 374 000 personnes développent un cancer en raison d’habitudes évitables ou de facteurs liés au mode de vie tels que le tabagisme, les bains de soleil sans protection, une alimentation malsaine, l’exposition à des infections par le VPH ou à des substances cancérigènes, et la radioactivité.

Des informations et des campagnes efficaces peuvent contribuer à réduire les cas de cancer, selon Olsen.

« Il est important de se rappeler que la prévention et le diagnostic précoce seront des acteurs clés dans les années à venir lorsqu’il s’agira de freiner le cancer », dit-il.

Lire la suite : Le profilage génétique des tumeurs cancéreuses ouvre de nouvelles options de traitement

Lisez la version danoise de cet article sur Videnskab.dk

Traduit par : Catherine Jex

• Jørgen Olsen
• Mads Daugaard

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