Ring a Ring o’ Roses

La couverture de Ring O’ Roses (1922) de L. Leslie Brooke montre des personnages de comptines interprétant le jeu

On ignore quelle était la version la plus ancienne de la comptine ou quand elle a commencé. Dans de nombreuses incarnations du jeu, un groupe d’enfants forme un anneau, danse en cercle autour d’une personne et s’abaisse ou fait la révérence avec la dernière réplique. L’enfant le plus lent à le faire est confronté à une pénalité ou devient la « rosie » (littéralement : rosier, du français rosier) et prend sa place au centre de l’anneau.

Les variations, les corruptions et les versions vulgarisées ont été notées comme étant en usage bien avant les premières publications imprimées. Une de ces variations a été datée comme étant en usage dans le Connecticut dans les années 1840.

Les versions britanniques courantes comprennent :

Ring-a-ring o’ roses,
A pocket full of posies,
A-tishoo ! A-tishoo!
Nous tombons tous.

Les versions américaines courantes incluent:

Ring-a-round the rosie,
A pocket full of posies,
Ashes ! Cendres!*
Nous tombons tous.

  • Certaines versions remplacent Cendres ! Cendres ! par Oiseau rouge Oiseau bleu, ou par Herbe verte-Agraine jaune
Danses d’enfants de Hans Thoma.

Les versions indiennes courantes comprennent:

Ringa ringa roses,
Poche pleine de posies
Husha busha !
Nous tombons tous!

Les versions Māori communes incluent:

Ringa ringa les roses,
Une poche pleine de posies,
Kohuru ! Kohuru!
Nous sommes tous tombés.

Les deux derniers vers sont parfois variés en:

Hush ! Hush ! Hush ! Hush!
Nous sommes tous tombés.

Attestation ancienneModification

Illustration de Kate Greenaway tirée de Mother Goose or the Old Nursery Rhymes (1881), montrant des enfants jouant au jeu

Une référence à un jeu pour jeunes enfants nommé Ring o’ Roses apparaît dans un article de 1846 du Brooklyn Eagle. Un groupe de jeunes enfants (l’aîné ayant environ sept ans) forme un anneau, duquel un garçon sort une fille et l’embrasse.

Une première version de la rime apparaît dans un roman de 1855, The Old Homestead d’Ann S. Stephens:

Un anneau – un anneau de roses,
Laps plein de posies;
Awake – awake !
Maintenant viens et fais
Un anneau – un anneau de roses.

Le roman poursuit en décrivant une célébration du 4 juillet du XIXe siècle par les enfants hébergés dans un hôpital de Roosevelt Island, New York (alors connu sous le nom de « Blackwell’s Island ») : « Puis les petites filles ont commencé à chercher leurs propres amusements. Elles jouaient à ‘cache-cache’, ‘ring, ring a rosy’, et à mille jeux sauvages et jolis ».

Une autre impression précoce de la rime se trouvait dans l’édition de 1881 de Kate Greenaway de Mother Goose ; or, the Old Nursery Rhymes:

Ring-a-ring-a-roses,
A pocket full of posies;
Hush ! hush ! hush ! hush!
We’re all tumbled down.

En 1882, le Godey’s Lady’s Book propose la version suivante:

Ring autour d’une
Poche pleine de posies.
Un, deux, trois-squat!

Avant le dernier vers, les enfants s’arrêtent brusquement, puis s’exclament ensemble, « suit the action tothe word with unfailing hilarity and complete satisfaction ».

Dans ses Jeux et chansons des enfants américains (1883), William Wells Newell rapporte plusieurs variantes, dont l’une qu’il fournit avec une mélodie et qu’il date de New Bedford, Massachusetts, vers 1790 :

Ring a ring a Rosie,
A bottle full of posie,
All the girls in our town
Ring for little Josie.

Newell écrit que « t la fin des mots les enfants s’abaissent soudainement, et le dernier à descendre subit quelque pénalité, ou doit prendre la place de l’enfant au centre, qui représente la ‘rosie’ (rose-arbre ; français, rosier). »

Un recueil de folklore du Shropshire de 1883 comprend la version suivante :

Un anneau, un anneau de roses,
Une poche pleine de posies;
Un pour Jack et un pour Jim et un pour le petit Moïse !
A-tisha ! a-tisha ! a-tisha!

A la dernière ligne « ils se tiennent debout et imitent l’éternuement ».

Un manuscrit de rimes collectées dans le Lancashire à la même époque donne trois versions très proches, avec les éternuements désormais familiers, par exemple :

A ring, a ring o’ roses,
A pocket full o’ posies –
Atishoo atishoo we all fall down.

En 1892, la folkloriste Alice Gomme pouvait donner douze versions.

Variantes européennesEdit

Illustration de Jessie Willcox Smith, tirée de The Little Mother Goose (1912)

Une rime allemande imprimée pour la première fois en 1796 ressemble beaucoup à « Ring a ring o’ roses » dans sa première strophe et accompagne les mêmes actions (avec l’assise plutôt que la chute comme action conclusive) :

Ringel ringel reihen,
Wir sind der Kinder dreien,
Sitzen unter’m Hollerbusch
Und machen alle Husch husch husch !

La traduction libre dit : « Tout autour en anneaux / Nous les enfants trois/ Assis sous un sureau / Et ‘Shoo, shoo, shoo’ allons-nous ! ». La rime (comme dans le recueil populaire Des Knaben Wunderhorn) est bien connue en Allemagne et comporte de nombreuses variantes locales. Une autre version donne

Ringel, Ringel, Rosen,
Schöne Aprikosen,
Veilchen blau, Vergissmeinnicht,
Alle Kinder setzen sich !

– « Une bague, une bague de roses,/ De jolis abricots,/ Des violettes bleues, des myosotis,/ Asseyez-vous, tous les enfants ! »

Les versions suisses font danser les enfants autour d’un rosier. D’autres jeux chantés européens présentant une forte ressemblance incluent « Roze, roze, meie » (« Rose, rose, mai ») des Pays-Bas avec un air similaire à « Ring a ring o’ roses » et « Gira, gira rosa » (« Cercle, cercle, rose »), enregistré à Venise en 1874, dans lequel les filles dansaient autour de la fille du milieu qui sautait et faisait la révérence comme le demandaient les vers et à la fin embrassait celle qu’elle préférait, la choisissant ainsi pour le milieu.

L’italienne:

Giro, giro tondo,
Casca il mondo,
Casca la terra,
Tutti giù per terra.

– « Ring, round ring,/The world falls down,/The Earth falls down,/Everybody on the ground. »

La version grecque: