(2) Le grand prêtre Ananias.-Voir Note sur Actes 22:5. Le fils de Nébédée se distinguait par sa cruauté et son injustice, et avait été envoyé à Rome comme prisonnier pour subir son procès devant Claude (52 ap. J.-C.). Il avait été acquitté, ou du moins libéré, et était retourné en Judée. Pour lui, cette affirmation d’une vie si différente de la sienne était presque une insulte personnelle. Il ajusta la casquette, et se déchaîna avec une cruauté brutale qui nous rappelle le traitement de Baxter par Jeffreys. 23:1-5 Voyez ici le caractère d’un honnête homme. Il met Dieu devant lui, et vit comme devant lui. Il a conscience de ce qu’il dit et de ce qu’il fait, et, selon le meilleur de sa connaissance, il se garde de tout ce qui est mauvais, et s’attache à ce qui est bon. Il est consciencieux dans toutes ses paroles et dans toute sa conduite. Ceux qui vivent ainsi devant Dieu peuvent, comme Paul, avoir confiance en Dieu et en l’homme. Bien que la réponse de Paul contienne une réprimande et une prédiction justes, il semble avoir été trop irrité par le traitement qu’il a reçu en les prononçant. Les grands hommes peuvent être informés de leurs fautes, et les plaintes publiques peuvent être formulées de manière appropriée ; mais la loi de Dieu exige le respect pour ceux qui sont en position d’autorité. Et le grand prêtre Ananias – Cet Ananias était sans doute le fils de Nebedinus (Josèphe, Antiq., livre 20, chapitre 5, section 3), qui était grand prêtre lorsque Quadratus, qui a précédé Félix, était président de la Syrie. Quadratus l’envoya lié à Rome, en même temps qu’Ananias, le préfet du temple, afin qu’ils rendent compte de leur conduite à Claude César (Josèphe, Antiq., livre 20, chapitre 6, section 2). Mais, à la suite de l’intercession d’Agrippa le jeune, ils furent renvoyés et retournèrent à Jérusalem. Ananias, cependant, ne fut pas rétabli dans sa fonction de grand prêtre. En effet, lorsque Félix était gouverneur de Judée, cette fonction fut occupée par Jonathan, qui succéda à Ananias I (Josèphe, Antiq., livre 20, chapitre 10). Jonathan fut tué dans le temple même, à l’instigation de Félix, par des assassins qui avaient été engagés à cet effet. Ce meurtre est ainsi décrit par Josèphe (Antiq., livre 20, chapitre 8, section 5) : « Félix n’aimait pas Jonathan, le grand prêtre, parce qu’il lui faisait souvent des remontrances pour qu’il gouverne mieux que lui les affaires juives, de peur que des plaintes ne soient déposées contre lui, puisqu’il avait obtenu de César la nomination de Félix comme procurateur de Judée. En conséquence, Félix imagina un moyen de se débarrasser de Jonathan, dont les remontrances étaient devenues gênantes pour lui. Félix persuada un des plus fidèles amis de Jonathan, du nom de Doras, de faire venir les brigands sur lui et de le mettre à mort. »
Ceci fut fait à Jérusalem. Les brigands entrèrent dans la ville comme pour adorer Dieu, et avec des poignards, qu’ils avaient dissimulés sous leurs vêtements, ils le mirent à mort. Après la mort de Jonathan, la fonction de grand prêtre resta vacante jusqu’à ce que le roi Agrippa nomme Ismaël, fils de Fabi, à cette fonction (Josèphe, Antiq., livre 20, chapitre 8, section 8). C’est pendant cet intervalle, alors que la fonction de grand prêtre était vacante, que se produisirent les événements qui sont ici rapportés. Ananias était alors à Jérusalem ; et comme la charge de grand prêtre était vacante, et qu’il était le dernier à l’avoir exercée, il était naturel qu’il s’acquittât, probablement d’un commun accord, de ses fonctions, au moins jusqu’à présider le Sanhédrin. Paul devait sans doute être informé de ces faits ; et par conséquent, ce qu’il a dit Actes 23:5 était strictement vrai, et c’est une des preuves que l’histoire de Luc s’accorde précisément avec les circonstances particulières qui existaient alors. Lorsque Luc appelle ici Ananias » le grand prêtre « , il n’a évidemment pas l’intention d’affirmer qu’il l’était réellement, mais d’employer ce mot, comme le faisaient les Juifs, comme applicable à celui qui avait été dans cette fonction, et qui, dans cette occasion, lorsque la fonction était vacante, en remplissait les fonctions.
De le frapper sur la bouche – De l’empêcher de parler ; d’exprimer leur indignation sur ce qu’il avait dit. La colère d’Ananias était excitée parce que Paul affirmait que tout ce qu’il avait fait l’avait été avec une bonne conscience. Leurs sentiments avaient été excités au plus haut point ; ils le considéraient comme certainement coupable ; ils le considéraient comme un apostat ; et ils ne pouvaient supporter qu’il déclare, avec tant de sang-froid et de fermeté, que toute sa conduite avait été sous la direction d’une bonne conscience. L’injustice de l’ordre d’Ananias est évidente pour tous. Un exemple semblable de violence s’est produit lors du procès du Sauveur, Jean 18:22.
2. le grand prêtre … a ordonné … de le frapper sur la bouche-une méthode pour faire taire un orateur commune en Orient jusqu’à ce jour . Mais qu’un juge traite ainsi un prisonnier lors de son » procès « , pour avoir simplement commencé sa défense par une protestation de son intégrité, était infâme. Ceux qui se tenaient près de lui ; les officiers, probablement.
De le frapper sur la bouche ; ainsi Michée fut frappé par Sédécias, le faux prophète, 1 Rois 22:24, et Jérémie par Pashur, Jérémie 20:2 ; et notre bienheureux Seigneur n’échappa pas à cette souffrance et à cette indignité, Jean 18:22. Or, cela fut plutôt infligé à Paul, à cause de sa protestation de son innocence, ce qui rejaillit sur le conseil, comme étant injurieux ; mais ce n’était en effet que ce qui était nécessaire pour sa propre juste défense, et pour la gloire de l’évangile.
Et le grand prêtre Ananias,…. Ce ne pouvait être le même qu’Annas, le beau-père de Caïphe, mais plutôt Ananus son fils ; bien que l’on pense plus généralement qu’il s’agit d’Ananias le fils de Nébédée, dont parle Josèphe (m). Il y a un R. Ananias, le païen des prêtres, dont on parle souvent dans les écrits juifs (n), qui vivait à peu près à cette époque, et qui fut tué lors de la destruction de Jérusalem ; et du temps du roi Agrippa, il y avait un Chanina, ou Ananias le prêtre, qui était sadducéen (o) ; et d’après le nombre de sadducéens dans ce sanhédrin, qui étaient très probablement les créatures du grand prêtre, on serait tenté de penser qu’il pourrait être le même que celui-ci : qui
commandait à ceux qui se tenaient près de lui : c’est-à-dire par Paul, qui étaient les plus proches de lui, certains des membres du sanhédrin ; à moins qu’il ne faille penser qu’il s’agit de certains des officiers ou des serviteurs du grand prêtre, comme dans Jean 18 :22 quoique si c’était le cas, on penserait qu’ils seraient appelés ainsi : ceux-là, il ordonna
de le frapper sur la bouche : ou de lui donner une gifle sur le visage, en guise de mépris, et comme s’il avait dit ce qui ne devait pas être dit, et afin de le faire taire ; la raison en est peut-être, ou parce que Paul ne s’est pas adressé directement à lui, et ne lui a pas donné des titres aussi flatteurs qu’il s’y attendait, ou parce qu’il s’est mis à déclarer son innocence, et sa conduite sans tache, et avec tant de courage et de hardiesse.
(m) Antiqu. l. 18. c. 2. sect. 1. & l. 20. c. 8. sect. 1.((n) Misna Shekalim, c. 4. sect. 4. & 6. 1. & Pessahim, c. 1. sect. 6. T. Bab. Yoma, fol. 8. 1. & 21. 2. & Juchasin, fol. 24. 2.((o) Juchasin, fol. 142. 2.
{2} Et le grand prêtre Ananias ordonna à ceux qui se tenaient près de lui de le frapper sur la bouche.
(2) Les hypocrites sont finalement obligés de se trahir par leur violence.