: Le but de cette étude est de déterminer si l’âge d’une patiente subissant une chirurgie pelvienne reconstructive et/ou anti-incontinence est un facteur de risque de complications péri-opératoires… : Une étude rétrospective des dossiers a été menée sur les femmes qui ont subi une chirurgie pelvienne reconstructive et anti-incontinence entre les années 2000 et 2006. Les femmes ont été opérées par 1 urogynécologue, dans 2 hôpitaux de la ville. Les patientes dont la documentation médicale était incomplète ont été exclues de l’étude. Les variables étudiées comprenaient les données démographiques, le tabagisme, les antécédents chirurgicaux, les comorbidités, la durée de l’intervention, la perte de sang estimée, la prophylaxie de la thrombose veineuse profonde, les antibiotiques péri-opératoires, le type d’anesthésie et la classification de l’American Society of Anesthesia. Les variables de résultat comprenaient la variation de l’hématocrite, la durée de l’hospitalisation, les blessures peropératoires et les complications postopératoires prévalentes. Les complications postopératoires comprenaient, la morbidité fébrile (T ≥ 101, ≥24 heures après l’opération), l’infection documentée (cystite aiguë, infection de plaie ou pelvienne et pneumonie), le compromis cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque congestive, hypotension, arythmie), insuffisance rénale, érosion du greffon, dyspareunie, rétention urinaire, anémie (hématocrite ≤24 %), iléus, hématome, sérome et admission en USI. Un système de points a été créé pour chaque complication afin de limiter la variation dans la collecte des données. La morbidité et la mortalité ont été déterminées pour les femmes âgées de ≤55 ans (groupe I), de 56 à 69 ans (groupe II) et de ≥70 ans (groupe III). Une analyse de variance à sens unique a été utilisée pour déterminer s’il existait une différence entre les groupes d’âge, et des tests de χ exacts ont été utilisés pour identifier l’association entre l’âge et les variables de résultat susmentionnées. Un niveau alpha de 0,05 a été prédéterminé comme niveau de signification statistique : Un total de 411 patients ont subi une chirurgie reconstructive pelvienne, 404 procédures chirurgicales répondaient aux critères d’inclusion, groupe I (n = 168), groupe II (n = 152), et groupe III (n = 84). La plupart des interventions chirurgicales ont été pratiquées par voie vaginale. Les femmes ont été suivies pendant une moyenne de 185 jours (groupe I), 243 jours (groupe II) et 248 jours (groupe III). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes en ce qui concerne la durée de l’opération, la durée de l’hospitalisation ou la période de suivi. Démographiquement, les groupes avaient une composition similaire. Il existe des différences mineures dans les antécédents médicaux et chirurgicaux entre les groupes d’âge. Les femmes plus âgées étaient plus susceptibles d’avoir des antécédents de maladie cardiovasculaire. Les patientes du groupe II étaient plus susceptibles d’avoir des antécédents de fronde mi-urétrale (P = 0,02). Les patientes du groupe III étaient plus susceptibles de présenter des antécédents d’hystérectomie abdominale (P = 0,01) et de colporraphie antérieure avec greffe (P = 0,01). Dans cette étude, le groupe II a subi plus de salpingectomies (P = 0,01) et le groupe III a subi plus d’hystérectomies (P = 0,01), d’ovariectomies (P = 0,05) et de colporraphies postérieures (P = 0,001). Dans l’ensemble, le taux de complications peropératoires était de 1,0 %. Il n’y a pas eu de différence statistique dans le taux de complications postopératoires entre les 3 groupes d’âge (P = 0,27) et aucun décès : L’âge d’une patiente subissant une chirurgie pelvienne reconstructive vaginale et/ou anti-incontinence ne semble pas être un facteur de risque de complications péri-opératoires.