Types de punitions pénales en Thaïlande

Ulrich Schmitt |

Si vous commettez un crime en Thaïlande, le code pénal thaïlandais énumère plusieurs punitions possibles. Cet article donne un bref aperçu sur les punitions possibles, qui sont incluses dans le Code pénal thaïlandais.

Selon la section 18 du Code pénal, les peines possibles qui peuvent être imposées sont :

  1. Mort
  2. Enfermement
  3. Confinement
  4. Amende
  5. Confiscation des biens

La peine capitale en Thaïlande est appliquée par injection létale. La peine de mort n’est pas imposée immédiatement. Il y a un délai car un condamné peut faire appel devant deux autres tribunaux et peut demander la grâce du roi. La peine de mort est exécutée dans la prison de Bang Kwang à Bangkok (également connue sous le nom de « Bangkok Hilton »).

Contrairement à de nombreux pays européens et à certains États fédéraux des États-Unis, la prison à vie en Thaïlande signifie l’emprisonnement pour le reste de la vie du condamné. En Europe et aux États-Unis, l’emprisonnement à vie permet la possibilité d’une future libération conditionnelle si le criminel est considéré comme n’étant plus un danger pour la société.

La peine d’emprisonnement commence à partir du jour où le jugement est rendu. Les jours où la personne condamnée était en détention avant le jugement du tribunal seront déduits de la période d’emprisonnement condamnée.

Si une peine d’emprisonnement ne dépasse pas trois mois, le tribunal peut imposer la peine de confinement au lieu de l’emprisonnement. Cependant, il est exigé que la personne n’ait pas été en prison auparavant.

La peine capitale et l’emprisonnement à vie ne sont pas imposés aux délinquants âgés de moins de 18 ans. Dans ce cas, ces peines sont commuées en une peine d’emprisonnement de 50 ans.

Si la loi détermine que l’engagement est passible soit d’une peine d’emprisonnement, soit d’une amende, le tribunal peut décider de combiner les deux sanctions ou d’imposer une peine pour un seul chef d’accusation, conformément à la section 20 du code pénal thaïlandais.

La peine d’enfermement est régie par les sections 23 à 27 du code pénal thaïlandais. Le tribunal détermine le lieu d’enfermement. Il peut s’agir de n’importe quel lieu qui n’est pas une prison, un poste de police ou un lieu utilisé par la police pour détenir des accusés en garde à vue. Le tribunal peut même décider que le lieu d’enfermement peut être le logement du délinquant. Si le tribunal décide que le lieu de détention doit être le logement d’une autre personne, celle-ci doit donner son accord. Le lieu d’enfermement déterminé peut être modifié par la suite.

Le tribunal peut imposer des conditions à la personne condamnée et nommer un surveillant, qui est alors traité comme un fonctionnaire selon le code pénal. Le condamné doit travailler selon les conditions et les règlements imposés. S’il y est autorisé, le condamné peut poursuivre son activité professionnelle antérieure. Si le condamné viole l’une des conditions ou l’un des règlements, ou commet à nouveau un crime, le tribunal peut transformer la peine de confinement en peine d’emprisonnement.

Si une personne reçoit une amende, elle doit payer la somme d’argent déterminée au tribunal. Si la personne ne paie pas l’amende, les autorités thaïlandaises saisiront ses biens ou la personne sera enfermée. Un jour de confinement sera alors compté comme le paiement de 200 THB.

Si l’amende ne dépasse pas 80 000 THB et si le condamné n’est pas en mesure de payer l’amende, le jugement peut être modifié en services communautaires ou en services d’intérêt public. Les circonstances personnelles du condamné déterminent le type de service ou de travail que la personne doit effectuer. Les personnes en bonne santé seront traitées différemment de celles qui souffrent d’une quelconque maladie. Les personnes âgées seront traitées différemment des jeunes. Un jour de travail ou de service sera compté comme le paiement de 200 THB.

Une autre peine possible qui peut être condamnée est la confiscation. Sont soumis à la confiscation les objets que les gens ne sont pas autorisés à posséder par la loi (comme les drogues) et les choses qui sont utilisées ou possédées pour être utilisées dans la commission d’une infraction (par exemple l’arme utilisée dans une agression). En outre, les choses qu’une personne acquiert en commettant un crime doivent être confisquées, sauf si ces choses n’appartiennent à personne d’autre.

Dans le code pénal thaïlandais, les objets utilisés dans la commission d’un crime seront confisqués (par exemple l’acceptation ou l’exécution d’un pot-de-vin, selon la section 34, sections 149 – 150). Les objets confisqués deviendront la propriété du gouvernement thaïlandais, si le tribunal ne décide pas de les détruire. Si un propriétaire peut être retrouvé plus tard, les objets seront restitués. Dans le cas où un condamné ne suit pas l’ordre de confiscation, selon la section 37, le tribunal est habilité à plusieurs droits pour poursuivre la confiscation.

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Catégorie : Droit pénal, contentieux

Ulrich Schmitt

À propos de l’auteur (profil de l’auteur)

Monsieur Ulrich Schmitt est actuellement stagiaire juridique chez Siam Legal International à Bangkok. Il est diplômé de l’Université de Trèves, en Allemagne, avec un examen d’État en droit allemand. Il est actuellement en train de passer son deuxième examen d’État au district judiciaire de la Haute Cour provinciale et de la Cour d’appel de Coblence, en Allemagne.