Tout le monde ira-t-il au ciel ? | Theology Matters

Qu’est-ce que l’universalisme ?

Parfois appelé « restaurationnisme »

Croit que tous seront sauvés

Importe l’amour de Dieu au détriment de sa justice

Offre un faux espoir

La doctrine de la souffrance éternelle est-elle compatible avec un Dieu d’amour ? C’est la question fondamentale derrière l’hérésie de l’universalisme. L’universalisme, également appelé restaurationnisme, enseigne que Dieu sauvera tous les êtres humains. L’un des premiers partisans de cette vision était le théologien alexandrin Origène (185-254 après J.-C.). Influencé par la philosophie platonicienne, Origène enseignait que Dieu finirait par restaurer toute la création, y compris Satan, par le Christ. D’autres, comme le théologien allemand du XVIIe siècle Friedrich Schleiermacher, enseignaient que la félicité du paradis serait gâchée pour les rachetés s’ils savaient que d’autres âmes souffraient en enfer.

Le problème de l’universalisme est qu’il met l’accent sur la grâce de Dieu au détriment de sa justice. La Bible utilise effectivement le langage de l’universalisme lorsqu’elle parle de l’offre de l’évangile sans la limiter à une nationalité ou un sexe particulier. L’espoir de l’Evangile est offert à « tous » (Rom. 5:18). Ceux qui sont visés sont « tous ceux qui croient » (Rom. 3:22-23). Il n’y a pas de salut sans la foi en Jésus-Christ.

La Bible parle aussi du châtiment de Dieu ainsi que de son amour. Ceux qui n’acceptent pas la grâce de Dieu en plaçant leur confiance en Jésus-Christ seront condamnés à la souffrance éternelle (Matt. 25:41, 46 ; Apoc. 20:15). Dieu ne prend aucun plaisir à leur mort, mais se réjouit lorsqu’un pécheur se repent et reçoit la vie éternelle (Ezéchiel 18:23, 32).

Pourquoi la théologie est importante

Bien que certaines personnes appartiennent à des sectes religieuses qui enseignent l’universalisme, beaucoup plus sont des universalistes « fonctionnels ». Ils ont des points de vue qui sont compatibles avec l’universalisme même s’ils ne souscrivent pas explicitement à cette théologie. Selon George Barna, si 71 % des Américains croient que l’enfer existe, seuls 0,5 % s’attendent à y aller. Un nombre croissant d’évangéliques rejettent la vision traditionnelle de l’église selon laquelle les perdus souffriront pour l’éternité. L’attrait ultime de l’universalisme est sa promesse que tous seront sauvés. Mais au bout du compte, il s’agit d’un faux espoir et d’un faux évangile.

POUR EN SAVOIR PLUS

Pour en savoir plus sur l’universalisme, lisez Mais toutes les religions ne mènent-elles pas à Dieu ? Naviguer dans le labyrinthe multiconfessionnel par Michael Green (Baker).

Par le Dr John Koessler

Le Dr John Koessler, qui a pris sa retraite en tant que professeur émérite de l’Institut biblique Moody, a auparavant servi dans la division de la théologie appliquée et du ministère de l’église. John et sa femme Jane aiment vivre dans une ville au bord d’un lac dans le Michigan. Auteur prolifique, John a notamment publié Dangerous Virtues : How to Follow Jesus When Evil Masquerades as Good (Moody Publishers), The Radical Pursuit of Rest (InterVarsity), The Surprising Grace of Disappointment (Moody) et True Discipleship (Moody). John est un rédacteur et chroniqueur collaborateur pour Today in the Word.