Contexte : Les bisphosphonates ont été efficaces dans le traitement de l’ostéoporose et de la maladie osseuse de Paget. Le risédronate, le plus récent bisphosphonate oral, est approuvé par la Food and Drug Administration américaine pour la prévention et le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique et de l’ostéoporose induite par les glucocorticoïdes, ainsi que pour le traitement de la maladie osseuse de Paget.
Objectif : Cet article passe en revue les études actuelles sur le risédronate dans l’ostéoporose et la maladie osseuse de Paget et, dans la mesure du possible, compare le risédronate avec d’autres bisphosphonates et d’autres thérapies. Les informations sur la pharmacocinétique et les effets indésirables du risédronate, ainsi que l’utilisation du médicament dans d’autres troubles, sont également passées en revue.
Méthodes : Les études cliniques et les articles de synthèse concernant l’utilisation du risédronate publiés dans la littérature de langue anglaise de 1966 à octobre 2000 ont été identifiés par des recherches dans MEDLINE, PREMEDLINE et International Pharmaceutical Abstracts en utilisant les termes de recherche risédronate et NE 58095. Des études cliniques récentes, des articles de synthèse et des déclarations de consensus concernant l’utilisation d’autres bisphosphonates ont été identifiés par des recherches dans les mêmes bases de données pour cette période en utilisant les termes de recherche bisphosphonates, alendronate, ostéoporose et maladie osseuse de Paget.
Résultats : L’utilisation d’un traitement par risédronate chez les patients souffrant d’ostéoporose post-ménopausique a permis d’augmenter la densité minérale osseuse (DMO) et de diminuer l’incidence des fractures par rapport au placebo. Dans l’ostéoporose induite par les glucocorticoïdes, il a été démontré que le risédronate augmente la DMO sans avoir d’effet significatif constant sur le risque de fractures. Bien qu’il n’existe pas de comparaison directe entre les bisphosphonates dans l’ostéoporose induite par les glucocorticoïdes, le risédronate semble être moins efficace que l’alendronate et plus efficace que l’étidronate en termes d’effets sur la DMO et/ou le risque de fracture. Dans la maladie osseuse de Paget, le risédronate s’est avéré plus efficace que l’étidronate pour réduire les taux sériques de phosphatase alcaline et les douleurs osseuses. Enfin, le risédronate a été associé à une incidence plus faible d’ulcères gastriques que l’alendronate.
Conclusions : En termes d’efficacité dans la prévention et le traitement de l’ostéoporose et le traitement de la maladie osseuse de Paget, le risédronate est comparable à l’alendronate, l’autre bisphosphonate disponible par voie orale. Il semble avoir une meilleure tolérance gastro-intestinale que l’alendronate et peut être préféré pour les patients chez qui cela est une préoccupation. Cependant, des études comparatives directes et pharmacoéconomiques sont nécessaires pour déterminer la place relative du risédronate dans le traitement de l’ostéoporose et de la maladie osseuse de Paget.