Privacy & Cookies
Ce site utilise des cookies. En continuant, vous acceptez leur utilisation. Apprenez-en plus, notamment comment contrôler les cookies.
Langage
Avant de commencer à discuter d’un langage, il est parfois nécessaire de le définir. Dans cette relation, nous pouvons faire quelques questions telles que : « Qu’est-ce qu’une langue ? », ou « Que savez-vous d’une langue ? », ou « Que signifie une langue ? ». La réponse de quelqu’un peut être différente de celle de l’autre. Par exemple, il dira : « Oh, c’est ce que nous utilisons pour communiquer » ou l’autre dira : « C’est constitué de phrases qui transmettent un sens », ou encore quelqu’un d’autre dira : « C’est un moyen de communication ». Si l’on considère ces définitions du point de vue de l’étude du langage, elles sont insuffisantes. Examinons les définitions suivantes :
Une langue est un système de symboles vocaux arbitraires qui permettent à tous les gens d’une culture donnée, ou à d’autres personnes qui ont appris le système de cette culture, de communiquer ou d’interagir (Finocchioro, dans Ramelan 1984)
Une langue est un système de symboles vocaux arbitraires utilisés pour la communication humaine (Wardhaugh, in Ramelan, 1984)
Une langue est un système arbitraire de sons articulés utilisé par un groupe d’humains comme moyen de mener les affaires de leur société (Francis, in Ramelan, 1984)
Une langue est un ensemble de règles permettant aux locuteurs de traduire en sons des informations provenant du monde extérieur (Gumperz, 1972).
Selon les définitions d’une langue ci-dessus, nous pouvons dire qu’une langue un moyen de communication. Mais, si la définition d’une langue est utilisée dans l’étude du langage, nous devons impliquer les autres moyens de communication qui ne sont pas catégorisés comme une langue. Si nous considérons qu’une langue est constituée de sons, le fait montre que les autres moyens de communication peuvent utiliser des sons comme support. En bref, un moyen de communication connu comme une langue doit avoir certaines caractéristiques qui n’appartiennent pas aux autres moyens de communication.
Caractéristiques du langage
Sur la base des définitions d’une langue ci-dessus, nous pouvons énoncer certaines caractéristiques du langage humain, comme suit :
1. Une langue est un système.
2. Une langue est dite arbitraire
3. Une langue est sociale.
4. Une langue est parlée.
5. Une langue est productive ou créative.
6. Une langue est complète pour ses locuteurs natifs.
Une langue est systématique.
Puisqu’une langue est dite système, elle doit être systématique par nature. La systématicité d’une langue peut être vue à partir du fait que, par exemple, si nous considérons une langue comme étant composée de sons, nous découvrons que seuls certains sons se produisent dans n’importe quelle langue que ceux-ci se produisent dans certains modèles réguliers et prévisibles. En anglais, par exemple, lorsqu’on invente le nom d’un nouveau shampoing, Prell est possible mais pas Srell, car la grappe sr n’apparaît pas dans la langue.
Comme on le sait, une phrase est une combinaison de certains mots. La phrase n’est pas ordonnée au hasard. Dans cette relation, on ne peut pas dire « Goes Ali school to everyday ». La langue anglaise a ses propres modèles d’ordonnancement de certains mots pour former une phrase. Les modèles d’ordonnancement montrent qu’une langue doit être systématique.
La langue est un système hautement organisé dans lequel chaque unité joue un rôle important qui est lié aux autres parties (Boey, 1975 : 1). Toutes les langues humaines ont leurs propres caractéristiques. Cela signifie, par exemple, qu’une certaine langue, comme le Bahasa Indonesia ou l’anglais, a son propre système. Par conséquent, elle a une structure double, c’est-à-dire : deux niveaux de structure de relations systématiques. En d’autres termes, chaque langue est un système composé de deux sous-systèmes. L’un est le sous-système des unités significatives. L’autre est le sous-système des sons, qui n’ont pas de sens en eux-mêmes mais qui forment les unités significatives.
L’idée de systématicité du langage telle qu’on la trouve dans l’agencement des mots implique l’idée de prévisibilité. Dans une phrase anglaise, un nom est généralement précédé d’un déterminant et ainsi, lorsque quelqu’un entend un déterminant, il peut anticiper qu’un nom le suit ; ce nom, qui peut fonctionner comme sujet d’une phrase, sera suivi d’un verbe comme partie principale du prédicat ; ce verbe prendra une terminaison -s ou -es lorsque le nom précédent fonctionnant comme sujet est acteur de la troisième personne du singulier et que la phrase est au présent simple (Ramelan, 1984 : 45)
Une langue est dite arbitraire
Une langue est dite arbitraire. Cela signifie qu’elle est d’abord créée sur la base d’un accord social. Dans cette relation, il n’y a pas d’explication raisonnable, par exemple, pourquoi un certain animal domestique à quatre pattes est appelé chien en anglais, asu en javanais ou anjing en indonésien. Donner un nom à l’animal repose en réalité sur l’accord entre les membres des groupes sociaux. En d’autres termes, les Javanais, les Anglais et les Indonésiens se sont mis d’accord pour appeler l’animal respectivement asu, dog et anjing. Dans cette relation, George Yule (1987 : 118-19) affirme que la forme linguistique n’a pas de relation naturelle avec cet objet à quatre pattes qui aboie. La reconnaissance de ce fait général sur le langage nous amène à conclure qu’une propriété des signes linguistiques est leur relation arbitraire avec les objets qu’ils servent à indiquer.
Troisièmement, une langue est sociale.
Troisièmement, une langue est sociale. Nous savons tous qu’une langue est socialement acquise, apprise et ensuite utilisée. Si cette affirmation est liée à l’acquisition et/ou l’apprentissage des langues, nous pouvons avoir une illustration qu’un enfant nouveau-né acquiert une compétence communicative avec une langue donnée dans une communauté de parole ; dans l’étape suivante, il apprend et utilise la langue dans une communauté de parole. Ainsi, une langue n’est pas transmise génétiquement ; mais, elle est socioculturellement acquise et/ou apprise.
Dans le contexte social, une langue n’est pas seulement un moyen de communication mais c’est aussi un moyen important pour établir et maintenir des relations sociales. Par exemple, il y a deux personnes assises dans une salle d’attente de la gare routière ; elles commencent à se présenter et à se parler. En bref, elles se connaissent. Au moment où elles se présentent, se parlent et se connaissent, elles établissent une relation sociale qu’elles maintiendront probablement à l’avenir. L’établissement et le maintien de la relation sociale doivent impliquer l’utilisation du langage.
Une langue est parlée.
Basiquement, une langue est toujours parlée. Cette affirmation implique que tous les peuples du monde entier, quelle que soit leur race ou leur ethnie, parlent toujours une langue. Cela signifie qu’ils ont toujours un moyen de communiquer des idées en utilisant les sons qui sont produits par leurs organes de la parole.
On peut dire que le langage humain est un système de communication oral-auditif. Pourquoi ? La communication orale-auditive présente de nombreux avantages par rapport aux autres moyens de communication possibles. Un locuteur et un auditeur n’ont pas besoin d’un instrument, comme le font les écrivains et les lecteurs. C’est-à-dire que les écrivains et les lecteurs ont besoin respectivement d’instruments d’écriture et de textes écrits. Un locuteur et un auditeur ne se regardent pas, comme le font les sourds qui utilisent le langage gestuel. On peut parler et écouter tout en effectuant d’autres activités, tant qu’elles n’impliquent pas la bouche et l’oreille (Taylor, p. 6).
Le type de communication orale-auditive a quelques faiblesses. Une faiblesse est que les gens ne peuvent pas converser directement à des distances supérieures à cinquante pieds. Une autre faiblesse est que les signaux vocaux disparaissent sans laisser de trace dès qu’ils sont prononcés. De nos jours, le langage parlé peut être enregistré à l’aide d’un magnétophone.
Un autre moyen de communiquer des idées, c’est l’utilisation de symboles imprimés ou écrits, qui est plus répandu et plus souvent utilisé dans la vie quotidienne. Cela signifie qu’ils sont exposés à la langue écrite telle qu’on la trouve dans les journaux, les magazines ou les lettres, de sorte qu’ils confondent souvent la langue écrite et la langue réelle, qui est parlée. Dans cette relation, on peut dire que la forme orale d’une langue est primaire, tandis que la forme écrite est secondaire. Cela revient à dire que la forme écrite d’une langue n’est qu’une représentation de ce qui est réellement parlé.
Une langue est productive ou créative.
Une autre caractéristique du langage humain est qu’il est productif ou créatif. Cela fait référence à la capacité des locuteurs natifs à comprendre et à produire un nombre quelconque de phrases (qu’ils n’ont jamais entendues auparavant) dans leur langue maternelle.
Le premier aspect de l’utilisation créative du langage est qu’un être humain peut dire des choses qui n’ont jamais été dites auparavant. Si nous repensons à la conversation que nous venons d’avoir avec notre ami, nous pouvons être certains que notre conversation était composée de phrases que ni nous ni notre interlocuteur n’avons entendu ou produit auparavant.
Une langue est complète pour ses locuteurs natifs
Une langue fait partie de la culture humaine. En plus d’être utilisée pour établir et maintenir des relations sociales, elle est utilisée pour exprimer la culture humaine. Une langue est complète pour que ses locuteurs natifs puissent exprimer leur propre culture. Si une langue est considérée comme un système de symboles, elle peut être utilisée comme symbole constitutif, cognitif, expressif et évaluatif. Un symbole constitutif fait référence à un symbole de la croyance humaine en Dieu ou en une puissance surnaturelle ; par exemple, les êtres humains prient Dieu en utilisant une langue. Un symbole cognitif fait référence à un symbole créé par les êtres humains pour reconnaître et introduire des connaissances humaines sur leur environnement ; par exemple, ils créent des termes qui représentent quelque chose existant dans leur environnement. Les habitants du sud de Kalimantan reconnaissent certains termes relatifs aux moyens de transport par eau tels que jukung, klotok, ketinting, etc. Les Javenais reconnaissent certains termes tels que pari, gabah, beras, et nasi ; tandis que les Anglais les connaissent sous le nom de riz.
Un symbole expressif se réfère à un symbole utilisé par l’être humain pour exprimer son émotion. Un symbole évaluatif fait référence à un symbole utilisé par l’être humain pour énoncer quelque chose de bon ou de mauvais, d’honnête ou de malhonnête, et autres.
Fonctions d’une langue
Les formes de phrases d’une langue ont généralement une fonction spécifique. Les phrases sont créées, entre autres, sur la base de buts. Les buts de la création des phrases sont (a) d’informer quelque chose ou quelqu’un aux publics ; les phrases créées sont appelées des énoncés (phrases déclaratives), (b) d’interroger sur quelque chose ou quelqu’un ; les formes résultantes sont des phrases interrogatives, (c) de demander ou d’ordonner à quelqu’un de faire quelque chose ; les formes résultantes sont des phrases impératives, et (d) de montrer une surprise sur quelqu’un ou quelque chose ; les formes résultantes sont des phrases exclamatives.
Traditionnellement, il y a trois fonctions d’une langue. Ces trois fonctions d’une langue sont en fait liées les unes aux autres. Pour les besoins de la discussion, elles sont abordées de manière séparée. La première fonction d’une langue est supposée être cognitive ; une langue est utilisée pour exprimer des idées, des concepts et des pensées. La deuxième fonction est dite évaluative ; une langue a été considérée comme un moyen de transmettre des attitudes et des valeurs. La troisième fonction d’une langue est dite affective ; une langue est utilisée par ses locuteurs pour transmettre des émotions et des sentiments.
Selon Mary Finocchiaro, il existe six fonctions d’une langue sont ; elles sont les suivantes :
1. Personnelle. La fonction personnelle permet à l’utilisateur d’une langue d’exprimer ses pensées les plus intimes ; ses émotions telles que l’amour, la haine et le chagrin ; ses besoins, ses désirs ou ses attitudes ; et de clarifier ou de classer les idées dans son esprit.
2. Interpersonnelle. La fonction interpersonnelle lui permet d’établir et de maintenir de bonnes relations sociales avec des individus et des groupes ; d’exprimer des éloges, de la sympathie ou de la joie devant la réussite d’un autre ; de s’enquérir de sa santé ; de s’excuser ; d’inviter.
3. Directive. La fonction directive lui permet de contrôler le comportement d’autrui par des conseils, des avertissements, des demandes, de la persuasion, des suggestions, des ordres ou des discussions.
4. Référentiel. La fonction référentielle lui permet de parler d’objets ou d’événements dans le cadre ou l’environnement immédiat ou dans la culture ; de discuter du présent, du passé et du futur.
5. Métalinguistique. La fonction métalinguistique lui permet de parler du langage, par exemple : « Que signifie …….. ? »
6. Imaginative. La fonction imaginative lui permet d’utiliser la langue de manière créative en rimant, en composant des poèmes, en écrivant ou en parlant (1989:1-2).
Selon Roman Jacobson (dans Bell, Roger T. 1976:83), les fonctions d’une langue sont liées aux aspects.
ASPECT |
FUNCTION |
Addresser |
Emotif, expressif, affectif |
Adressé |
Conatif |
Contexte |
Référentiel, cognitif, dénotatif |
Message |
Poétique |
Contact |
Phatique, gestion de l’interaction |
Code |
Métalinguistique |
Bien que le modèle soit principalement lié à la nature du langage littéraire, il permet d’énumérer six grandes fonctions langagières en indiquant comment le déplacement de l’attention d’un aspect de l’événement de discours à un autre détermine la fonction du langage qui y est utilisé. Par exemple, (a) en ce qui concerne la fonction émotive, l’allocutaire vise à exprimer directement son attitude à l’égard du sujet ou de la situation ; (b) en ce qui concerne la fonction conative, le locuteur se concentre sur la ou les personnes auxquelles il s’adresse, par exemple lorsqu’il attire l’attention d’une autre personne ou lui demande d’effectuer une action quelconque ; (c) par rapport au contexte, les participants à un acte de langage se concentrent sur l’objet, le sujet, le contenu du discours ; (d) par rapport au message, le locuteur se concentre sur le message ; (e) par rapport au contact, une (certaine) langue est utilisée pour le déclenchement, la poursuite et la fin des rencontres linguistiques ; et (f) par rapport au code, une langue est utilisée pour parler de la langue elle-même.
Langage humain et « langage » animal’
Lorsque des êtres humains se réunissent et qu’ensuite ils jouent, se battent, font l’amour, ou font autre chose, en même temps ils parlent ; ils utilisent un langage. Ils parlent à leurs amis, leurs associés, leurs maris ou leurs femmes, leurs parents et beaux-parents ; et ils parlent aussi à de parfaits inconnus. Ils peuvent parler face à face et au téléphone (Fromkin et Roadman, p. 1).
Une langue est utilisée comme moyen de communication. Avec la langue, les êtres humains peuvent exprimer leurs idées et leurs souhaits à d’autres personnes, comme lorsqu’ils ont besoin de l’aide des autres. Avec le langage, ils peuvent établir et maintenir des relations sociales ; également, avec le langage, ils peuvent coopérer entre eux (Ramelan, 1984 : 36). Cependant, nous pouvons être encore confus si une langue est le seul moyen de communication ou si tous les moyens de communication sont connus comme des langues.
Une langue peut être perçue différemment par les différentes personnes. Certains considèrent que tout ce qui est utilisé pour la communication est une langue. Cette déclaration est basée sur le fait que lorsque nous discutons d’un sujet sur la définition de la langue, ils donnent des déclarations différentes. Par exemple, ils affirment que les gestes et les mouvements corporels sont considérés comme des langues, et qu’il existe un langage dit animal. Par conséquent, il y a eu, au moins, deux types de langages : un langage humain et un langage animal. Le langage humain peut être perçu comme ayant des types tels que le langage oral, écrit et corporel. En ce qui concerne le langage animal, on peut se poser la question suivante : « Un animal possède-t-il et utilise-t-il un langage ou un moyen de communication utilisé par un animal est-il considéré comme un véritable langage ? La discussion suivante peut nous guider pour comprendre ce qui est réellement appelé comme un langage.
Les êtres humains ne sont pas les seules espèces qui peuvent communiquer entre elles, car on dit souvent que les animaux possèdent aussi une sorte de système de communication. Comme on le sait, les animaux communiquent entre eux en utilisant leurs propres moyens de communication. Par exemple, les chiens aboient lorsqu’ils veulent envoyer un message à un autre. Ils aboient d’une certaine manière lorsqu’ils veulent montrer aux autres qu’ils ont quelque chose à manger ; ils produisent un autre type d’aboiement lorsqu’ils sont en danger. Les différents aboiements produits par le chien peuvent être « compris » par les autres, et ainsi la communication a lieu entre eux.
Un autre exemple est celui d’une poule qui caquette à ses poulets. Elle caquète d’une certaine manière lorsqu’elle veut appeler ses poules pour qu’elles mangent ; elle produira un autre type de caquetage si elle veut les avertir d’un danger à venir. On dit aussi que d’autres animaux comme les chats, les singes et les éléphants ont un moyen de communication, qui est compris par les animaux concernés (Ramelan, 1984 : 38). Dans une certaine mesure, ces sons servent les mêmes objectifs que le langage humain. En quoi le langage humain diffère-t-il du langage animal ? Le langage animal est-il appelé comme un vrai langage ?
Que le langage animal soit un vrai langage ou non, le fait montre que le langage humain et le » langage » animal présentent des similitudes entre les deux moyens de communication. La similitude que l’on peut identifier est que les sons produits par les êtres humains et les animaux sont destinés à transmettre un message. Les êtres humains et les animaux produisent des sons en utilisant leur bouche. Cependant, il existe de grandes différences entre les deux dans leurs variétés et leur combinaison possible. En d’autres termes, le système de communication humain permet aux êtres humains d’être capables de produire les différents types de sons, en utilisant les organes de la parole. Les sons produits par les organes de la parole sont souvent appelés sons de la parole. Les types de sons produits par les êtres humains sont riches en variations ; ils peuvent produire des voyelles et des consonnes. Les sons de la parole peuvent également être combinés de nombreuses façons pour former de nombreux énoncés. Les combinaisons de voyelles et de consonnes sont appelées morphèmes ou mots. Ils peuvent transmettre des messages illimités et produire de nouvelles combinaisons des unités linguistiques pour répondre aux besoins de nouvelles situations.
Ramelan (1984 : 38) affirme qu’avec le langage, les êtres humains peuvent communiquer non seulement sur des choses liées à leurs besoins biologiques, ou se prévenir des dangers, mais presque sur n’importe quoi. Ils peuvent non seulement communiquer sur des objets qui sont dans leur environnement, mais ils peuvent parler de choses qui sont éloignées dans l’espace et dans le temps ; ils peuvent parler de choses qui sont à des kilomètres d’eux, et aussi d’événements qui ont eu lieu dans le temps passé, qui ont lieu à l’heure actuelle, et qui auront lieu dans de nombreuses années.
En revanche, les animaux ne peuvent communiquer que sur des choses qui les entourent ; leur communication n’est destinée qu’à des besoins biologiques, ou à se prévenir des dangers ; et les sons produits sont très limités et les sons sont plus développés. Un chien, par exemple, ne peut produire que deux ou trois types de sons d’aboiement pour répondre à l’objectif tout au long de sa vie.
En plus des sons produits et du contenu du message envoyé par l’être humain et les animaux, le langage humain diffère des moyens de communication des animaux dans la façon dont les deux sont transmis à leur jeune génération. La capacité de parler des êtres humains n’est pas transmise génétiquement mais culturellement apprise de leurs aînés. Par exemple, une personne peut hériter des yeux bruns et des cheveux noirs de ses parents, mais elle n’hérite pas de leur langue. Il/elle acquiert une langue dans une culture avec d’autres locuteurs et non à partir des gènes parentaux. Un enfant né de parents chinois (qui vivent en Chine et parlent le cantonais), qui est élevé depuis sa naissance par des anglophones aux Etats-Unis, peut avoir des caractéristiques physiques héritées de ses parents naturels, mais il/elle parlera anglais (George Yule (1987 : 20). Ce processus par lequel la langue est transmise d’une génération à l’autre est décrit comme une transmission culturelle. Comme on a cru que les êtres humains naissent avec une prédisposition innée pour acquérir la langue.
Toutes les langues humaines sont acquises et les humains doivent être exposés à une langue particulière pendant un certain temps avant de pouvoir acquérir cette langue, en revanche, la communication animale est largement instinctive (Taylor, p. 7). Si la capacité de parler des êtres humains est culturellement apprise de leurs aînés, la capacité de communiquer d’un chien en utilisant son aboiement est génétiquement transmise. Les êtres humains et les animaux utilisent tous deux comme moyen de communication les sons produits par leur bouche, mais les sons produits par les êtres humains sont plus variés que ceux produits par les animaux. Les sons produits par les animaux sont toujours les mêmes et restent inchangés. Un jeune animal produira le même type de sons que ses aînés pour leur communication. On dit donc que la capacité des animaux à produire des sons pour communiquer est transmise génétiquement ; ils ne sont jamais enseignés par leurs aînés. Un jeune chien, par exemple, a la capacité d’aboyer sans avoir été enseigné par ses aînés.
Conclusion
Sur la base de certaines définitions d’une langue, on peut dire qu’une langue n’est pas seulement considérée comme un moyen de communication mais c’est un moyen de communication qui a certaines caractéristiques. Dans cette relation, une langue doit être systématique ; elle est socialement créée, acquise et utilisée ; elle est fondamentalement parlée ; elle est productive ou créative ; et elle est complète pour ses locuteurs. Toutes les caractéristiques d’une langue n’appartiennent pas aux moyens de communication d’un animal.
Exercices
1. Qu’est-ce qu’une langue ?
2. Mentionnez et expliquez quelques caractéristiques d’une langue !
3. Comment différencier une langue et le moyen de communication d’un animal ?
4. Comment un être humain acquiert-il une langue ?
.