Écoles Sélection Wikipédia 2007. Matières connexes : Géographie générale
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L’océan Pacifique (du nom latin Mare Pacificum, « mer paisible », qui lui a été conféré par l’explorateur portugais Ferdinand Magellan) est la plus grande étendue d’eau du monde.
Aperçu
L’océan englobe un tiers de la surface de la Terre, ayant une superficie de 179,7 millions de kilomètres carrés (69,4 millions de milles carrés et 161 millions de milles cubes) – significativement plus grande que toute la masse continentale de la Terre, avec de la place pour une autre Afrique à revendre. S’étendant sur environ 15 500 kilomètres (9 600 mi) de la mer de Béring dans l’Arctique aux marges glacées de la mer de Ross en Antarctique au sud (bien que les régions antarctiques du Pacifique soient parfois décrites comme faisant partie de l’océan Austral circumpolaire), le Pacifique atteint sa plus grande largeur est-ouest à environ 5° de latitude nord, où il s’étend sur environ 19 800 kilomètres (12 300 mi) de l’Indonésie aux côtes de la Colombie et du Pérou. La limite occidentale de l’océan est souvent située au niveau du détroit de Malacca. Le point le plus bas de la planète, la fosse des Mariannes, se trouve à 10 911 mètres (35 797 pieds) sous le niveau de la mer. Sa profondeur moyenne est de 4 300 mètres (14 000 pieds).
Le littoral à Palm Beach, Nouvelle-Galles du Sud
Le Pacifique contient environ 25 000 îles (plus que le nombre total dans le reste des océans du monde réunis), dont la majorité se trouve au sud de l’équateur.
L’océan Pacifique rétrécit actuellement sous l’effet de la tectonique des plaques, tandis que l’océan Atlantique augmente en taille.
Le long des marges occidentales irrégulières de l’océan Pacifique se trouvent de nombreuses mers, dont les plus grandes sont la mer de Célèbes, la mer de Corail, la mer de Chine orientale, la mer des Philippines, la mer du Japon, la mer de Chine méridionale, la mer de Sulu, la mer de Tasman et la mer Jaune. Le détroit de Malacca relie l’océan Pacifique et l’océan Indien à l’ouest, et le détroit de Magellan relie le Pacifique à l’océan Atlantique à l’est. Au nord, le détroit de Béring relie le Pacifique à l’océan Arctique.
Comme le Pacifique est à cheval sur le méridien ± 180°, le Pacifique occidental (ou Pacifique occidental, près de l’Asie) se trouve en réalité dans l’hémisphère oriental, tandis que le Pacifique oriental (ou Pacifique oriental, près des Amériques) se trouve en réalité dans l’hémisphère occidental.
Zone côtière de Viña del Mar, Chili
Pendant la majeure partie du voyage de Magellan, du détroit de Magellan aux Philippines, l’explorateur a en effet trouvé l’océan paisible. Cependant, le Pacifique n’est pas toujours paisible. De nombreux cyclones tropicaux (typhons, l’équivalent des ouragans de l’Atlantique), frappent les îles du Pacifique. Les terres entourant le bord du Pacifique sont pleines de volcans et souvent touchées par des tremblements de terre. Des tsunamis, provoqués par des tremblements de terre sous-marins, ont dévasté de nombreuses îles et détruit des villes entières.
Caractéristiques de l’eau
La température de l’eau dans le Pacifique varie du gel dans les zones polaires à environ 25-30 ° Celsius (84 ° F) près de l’équateur. La salinité varie également en fonction de la latitude. L’eau près de l’équateur est moins salée que celle des latitudes moyennes en raison des précipitations équatoriales abondantes tout au long de l’année. Au pôle des latitudes tempérées, la salinité est également faible, car l’évaporation de l’eau de mer est faible dans ces zones glaciales. L’océan Pacifique est généralement plus chaud que l’océan Atlantique.
La circulation de surface des eaux du Pacifique se fait généralement dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord (le gyre du Pacifique Nord) et dans le sens inverse dans l’hémisphère Sud. Le courant équatorial nord, poussé vers l’ouest le long de la latitude 15°N par les alizés, tourne vers le nord près des Philippines pour devenir le courant chaud du Japon ou Kuroshio.
En tournant vers l’est à environ 45°N, le Kuroshio bifurque et certaines eaux se déplacent vers le nord sous la forme du courant des Aléoutiennes, tandis que le reste tourne vers le sud pour rejoindre le courant équatorial nord. Le courant des Aléoutiennes se ramifie à l’approche de l’Amérique du Nord et forme la base d’une circulation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre dans la mer de Béring. Son bras méridional devient le courant de Californie, lent et refroidi, qui coule vers le sud.
Le courant équatorial sud, qui coule vers l’ouest le long de l’équateur, s’oriente vers le sud à l’est de la Nouvelle-Guinée, tourne vers l’est à environ 50°S et rejoint la principale circulation d’ouest du Pacifique sud, qui comprend le courant circumpolaire antarctique, qui fait le tour de la Terre. À l’approche de la côte chilienne, le courant équatorial sud se divise ; une branche contourne le cap Horn et l’autre tourne vers le nord pour former le courant du Pérou ou de Humboldt.
Vue de l’océan Pacifique depuis Pebble Beach, en Californie.
Géologie
La ligne andésitique est la distinction régionale la plus significative dans le Pacifique. Elle sépare la roche ignée alcaline et plus profonde du bassin central du Pacifique des zones continentales partiellement submergées de roche ignée acide sur ses marges. La ligne andésitique suit le bord occidental des îles au large de la Californie et passe au sud de l’arc aléoutien, le long du bord oriental de la péninsule du Kamtchatka, des îles Kouriles, du Japon, des îles Mariannes, des îles Salomon et de la Nouvelle-Zélande. La dissemblance se poursuit vers le nord-est le long du bord occidental de la cordillère des Albatros, le long de l’Amérique du Sud jusqu’au Mexique, pour revenir ensuite vers les îles au large de la Californie. L’Indonésie, les Philippines, le Japon, la Nouvelle-Guinée et la Nouvelle-Zélande – tous des prolongements vers l’est des blocs continentaux de l’Australie et de l’Asie – se trouvent en dehors de la ligne andésitique.
Dans la boucle fermée de la ligne andésitique se trouvent la plupart des fosses profondes, des montagnes volcaniques submergées et des îles volcaniques océaniques qui caractérisent le bassin central du Pacifique. Ici, les laves basaltiques s’écoulent doucement des rifts pour former d’énormes montagnes volcaniques en forme de dôme dont les sommets érodés forment des arcs, des chaînes et des groupes d’îles. En dehors de la ligne andésitique, le volcanisme est de type explosif, et la ceinture de feu du Pacifique est la première ceinture de volcanisme explosif du monde.
Les masses terrestres
Le Pacifique est entouré de nombreux volcans et de fosses océaniques
La plus grande masse continentale entièrement située dans l’océan Pacifique est l’île de Nouvelle-Guinée – la deuxième plus grande île du monde. Presque toutes les petites îles du Pacifique se trouvent entre 30°N et 30°S, s’étendant de l’Asie du Sud-Est à l’île de Pâques ; le reste du bassin du Pacifique est presque entièrement submergé.
Le grand triangle de la Polynésie, reliant Hawaï, l’île de Pâques et la Nouvelle-Zélande, englobe les arcs et les groupes d’îles des îles Cook, des Marquises, des Samoa, de la Société, des Tokélaou, des Tonga, des Tuamotu, des Tuvalu &des îles Wallis et Futuna.
Au nord de l’équateur et à l’ouest de la ligne internationale de changement de date se trouvent les nombreuses petites îles de la Micronésie, notamment les îles Caroline, les îles Marshall et les îles Mariannes.
Dans le coin sud-ouest du Pacifique se trouvent les îles de la Mélanésie, dominées par la Nouvelle-Guinée. Les autres groupes d’îles importants de la Mélanésie comprennent l’archipel de Bismarck, les Fidji, la Nouvelle-Calédonie, les îles Salomon et Vanuatu.
Les îles de l’océan Pacifique sont de quatre types fondamentaux : les îles continentales, les îles hautes, les récifs coralliens et les plateformes coralliennes soulevées. Les îles continentales se trouvent à l’extérieur de la ligne andésitique et comprennent la Nouvelle-Guinée, les îles de la Nouvelle-Zélande et les Philippines. Ces îles sont structurellement associées aux continents voisins. Les îles hautes sont d’origine volcanique, et beaucoup contiennent des volcans actifs. Parmi celles-ci, on trouve Bougainville, Hawaii, &les îles Salomon.
Les troisième et quatrième types d’îles sont tous deux le résultat de la construction d’îles coralliennes. Les récifs coralliens sont des structures de faible altitude qui se sont construites sur des coulées de lave basaltique sous la surface de l’océan. L’un des plus spectaculaires est la Grande Barrière de Corail, au nord-est de l’Australie. Un deuxième type d’île formée de corail est la plate-forme corallienne soulevée, qui est généralement légèrement plus grande que les îles coralliennes basses. Les exemples incluent Banaba (anciennement l’île Océan) et Makatea dans le groupe Tuamotu de la Polynésie française.
Histoire et économie
D’importantes migrations humaines ont eu lieu dans le Pacifique à l’époque préhistorique, plus particulièrement celles des Austronésiens (plus précisément, les Polynésiens) de la bordure asiatique de l’océan à Tahiti, puis à Hawaï et en Nouvelle-Zélande, et beaucoup plus tard, à l’île de Pâques.
L’océan a été aperçu par les Européens au début du XVIe siècle, d’abord par Vasco Núñez de Balboa ( 1513), qui traversa l’isthme de Panama, puis par Ferdinand Magellan, qui parcourut le Pacifique lors de sa circumnavigation ( 1519- 1522). En 1564, des conquistadors ont traversé l’océan depuis le Mexique, menés par Miguel López de Legazpi qui a navigué vers les Philippines et les îles Mariannes. Pendant le reste du XVIe siècle, l’influence espagnole était prépondérante, avec des navires partant d’Espagne vers les Philippines, la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon ; les galions de Manille reliaient Manille et Acapulco. Au XVIe siècle également, les galères raguséennes de Dubrovnik dirigées par Vice Bune explorent le sud-ouest du Pacifique, et découvrent les îles de l’archipel de Bismarck, Vanuatu (Nouvelles-Hébrides), etc.
Au XVIIe siècle, les Hollandais, naviguant autour de l’Afrique australe, dominent les découvertes et le commerce ; Abel Janszoon Tasman découvre la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande en 1642 ; au cours de ce siècle, les commerçants raguséens l’emportent en Mélanésie. Le XVIIIe siècle marque une explosion d’explorations par les Russes en Alaska et dans les îles Aléoutiennes, les Français en Polynésie et les Britanniques lors des trois voyages de James Cook (dans le Pacifique Sud et en Australie, à Hawaï et dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord).
L’impérialisme croissant du XIXe siècle se traduit par l’occupation d’une grande partie de l’Océanie par la Grande-Bretagne et la France, puis par les États-Unis. D’importantes contributions aux connaissances océanographiques ont été apportées par les voyages du HMS Beagle dans les années 1830, avec Charles Darwin à bord, du HMS Challenger au cours des années 1870, de l’USS Tuscarora (1873-76) et de la Gazelle allemande (1874-76). Bien que les États-Unis aient conquis les Philippines en 1898, le Japon contrôlait le Pacifique occidental en 1914 et a occupé de nombreuses autres îles pendant la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, la flotte américaine du Pacifique était le maître virtuel de l’océan.
Sept États indépendants sont situés dans le Pacifique : Australie, Fidji, Japon, Kiribati, îles Marshall, Micronésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Samoa, îles Salomon, République de Chine (Taïwan), Tonga, Tuvalu et Vanuatu. Onze de ces nations ont obtenu leur pleine indépendance depuis 1960. Les îles Mariannes du Nord sont autonomes et les affaires extérieures sont gérées par les États-Unis. Les îles Cook et Niue entretiennent des relations similaires avec la Nouvelle-Zélande. On trouve également dans le Pacifique l’État américain d’Hawaï et plusieurs territoires insulaires et possessions de l’Australie, du Chili, de l’Équateur, de la France, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis.
L’exploitation des richesses minérales du Pacifique est entravée par les grandes profondeurs de l’océan. Dans les eaux peu profondes des plateaux continentaux au large des côtes de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, le pétrole et le gaz naturel sont extraits, et les perles sont récoltées le long des côtes de l’Australie, du Japon, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Nicaragua, du Panama et des Philippines, bien que dans des volumes en forte baisse dans certains cas. Le plus grand atout du Pacifique est son poisson. Les eaux littorales des continents et des îles plus tempérées donnent du hareng, du saumon, des sardines, du vivaneau, de l’espadon et du thon, ainsi que des crustacés.
En 1986, les nations membres du Forum du Pacifique Sud ont déclaré la région zone dénucléarisée dans le but de mettre fin aux essais nucléaires et d’empêcher le déversement de déchets nucléaires dans cette région.
Principaux ports et havres
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