Les réponses à vos 10 principales questions sur les poissons

Les poissons sont considérés comme l’une des ressources les plus importantes de notre océan. Rien qu’aux États-Unis, plus de 1,7 million d’emplois dépendent de la pêche commerciale et récréative, et la pêche génère plus de 200 milliards de dollars de revenus chaque année. Ils constituent une espèce clé dans les écosystèmes océaniques du monde entier, des eaux tropicales de l’Asie du Sud-Est aux températures glaciales de l’Arctique.

Ce qui me stupéfie le plus à propos des poissons, c’est le nombre d’espèces différentes qui existent. On estime qu’il existe 32 000 espèces différentes de poissons, un nombre supérieur au total des mammifères, reptiles, oiseaux et amphibiens réunis.

Avec autant de poissons dans la mer, je me retrouve à poser beaucoup de questions sur ces créatures aux nageoires intéressantes…

1. Pourquoi les poissons ont-ils des écailles ?

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© brandXpictures

L’évolution a donné aux poissons des écailles pour un certain nombre de raisons mais principalement pour protéger la peau des poissons contre les prédateurs, les parasites et les blessures. Les écailles ont également une fonction hydrodynamique : elles réduisent la résistance de l’eau lorsque le poisson nage. Les écailles des poissons ne se ressemblent pas toutes (les écailles d’un requin sont très différentes de celles d’un poisson rouge). Et étonnamment, tous les poissons n’ont pas d’écailles, de nombreuses espèces, comme les poissons-clowns, sont complètement dépourvues d’écailles !

2. comment les poissons respirent-ils ?

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© Pat Goding

Comme nous, les poissons doivent absorber de l’oxygène et rejeter du dioxyde de carbone pour survivre. Ce qui différencie les poissons, c’est qu’ils utilisent des branchies pour respirer efficacement sous l’eau. Lorsqu’un poisson ouvre la bouche, l’eau s’écoule sur les branchies, dont la structure fine est remplie de nombreux vaisseaux sanguins (capillaires). Ces capillaires captent l’oxygène dissous présent dans l’eau et le font circuler dans le reste du corps. Une des raisons pour lesquelles les zones mortes (où des quantités excessives de nutriments épuisent l’oxygène environnant) sont si préjudiciables aux écosystèmes océaniques est que les animaux comme les poissons, ne peuvent pas obtenir suffisamment d’oxygène de l’eau pour survivre.

3. Que mangent les poissons ?

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© BBC Earth Blue Planet II

Avec autant d’espèces différentes de poissons, les habitudes alimentaires peuvent varier considérablement – de la matière végétale aux organismes plus petits comme les vers et les crustacés, et même les autres poissons. De nombreux prédateurs de poissons sont des opportunistes, et certains poissons sont même connus pour manger occasionnellement des oiseaux. Certains poissons herbivores, comme le poisson-perroquet, contribuent à empêcher les récifs coralliens d’être envahis par les algues en les broutant. D’autres, comme les poissons-demoiselles, vont en fait agir comme des agriculteurs, cultivant la croissance des algues qu’ils aiment manger.

4. Pourquoi les poissons nagent-ils en bancs ?

Sardines en banc de poissons dans l'océan
© Richard Carey/Fotolia

Les poissons se regroupent en bancs pour de nombreuses raisons, l’une étant un mécanisme de défense contre les prédateurs. Les poissons économisent également de l’énergie en nageant en bancs. Plus un groupe est grand, plus il est facile de trouver et de partager la nourriture.

5. Comment les poissons dorment-ils ?

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© Igor Cristino Silva Cruz

Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration, la façon dont les poissons « dorment » est différente de celle des animaux terrestres. La plupart des poissons montrent des signes de repos en réduisant leur activité et leur métabolisme, mais ils restent vigilants face aux prédateurs. Certains poissons se réfugient dans la boue ou les coraux, tandis que d’autres flottent simplement en suspension. Certains poissons, comme le poisson-perroquet, se fabriquent un cocon douillet avec leur propre mucus pour se protéger des parasites pendant qu’ils font la sieste.

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6. Pourquoi les poissons peuvent-ils être riches en mercure ?

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© Kristin Hettermann

Vous avez peut-être entendu dire que la consommation de certains poissons peut entraîner un empoisonnement au mercure, mais ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Les niveaux élevés de mercure dans le poisson sont le résultat de la pollution dans la chaîne alimentaire. Alors que le mercure est un élément naturel de la croûte terrestre, la pollution au mercure est causée par des activités humaines comme la combustion du charbon et l’extraction de l’or. Le mercure est libéré dans l’atmosphère, puis se dissout dans l’eau. Une fois dissous, il est consommé par des algues unicellulaires, comme le phytoplancton, puis remonte lentement le réseau alimentaire ; les prédateurs accumulent davantage de mercure à mesure qu’ils mangent plus de proies. Les poissons absorbent très efficacement un type spécifique de mercure (le méthylmercure), qui s’accumule dans leurs tissus musculaires. C’est pourquoi les poissons prédateurs au sommet du réseau alimentaire, comme l’espadon et les requins, peuvent avoir des niveaux extrêmement élevés de mercure – ils retiennent tout le méthylmercure de leurs proies.

7. Les poissons ressentent-ils la douleur ?

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© Amy Zamurut

De même qu’il est impossible de savoir si les chats et les chiens ressentent la douleur comme nous, il en va de même pour le reste des animaux de la planète – y compris les poissons. La biologiste Victoria Braithwaite, de la Penn State University, explique cependant que les poissons ressentent consciemment la souffrance. Sur le plan anatomique, les poissons possèdent des neurones appelés nocicepteurs qui détectent les dommages potentiels. Ils sont également capables de produire les mêmes opioïdes (analgésiques internes) que les mammifères.

8. Qu’est-ce qui est considéré comme une pêche durable ?

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© Joseph Dovala

Une pêche durable est celle qui est capable de maintenir les prises au fil du temps tout en gardant la population de poissons à un niveau sain. Aux États-Unis, un stock de poissons est considéré comme durable lorsqu’il est pêché en dessous de sa limite annuelle de capture (ACL) chaque année et que la taille de la population reste au-dessus d’un seuil considéré comme sain. Mais les pêcheries durables ne se limitent pas aux grandes populations de poissons : elles sont synonymes de sécurité alimentaire, d’opportunités, de loisirs et de culture pour les communautés côtières et autochtones du monde entier. La durabilité est importante car elle signifie qu’il est possible de fournir ces avantages sur le long terme.

9. Qu’est-ce que la surpêche ?

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© Theresa Guise

La surpêche est un problème critique pour notre océan. Elle se produit lorsque l’on capture plus de poissons que ce qui est durable. Aux États-Unis, nous prévenons ce phénomène en fixant une limite de capture annuelle (ACL), qui détermine la quantité de poissons pouvant être capturée de manière durable chaque année, en utilisant les meilleures données scientifiques disponibles. Ensuite, nous surveillons nos prises pour nous assurer que nous restons sous la limite. Chaque stock de poissons (un groupe de poissons basé sur une espèce, une zone ou une autre catégorie qui est géré comme une unité) a sa propre limite de capture. Un stock est surexploité lorsque la taille de la population est trop faible pour assurer un rendement durable à l’avenir. Heureusement, grâce à une gestion appropriée, les stocks surexploités commencent à se reconstituer. Mais au niveau mondial, la surpêche reste un problème, un tiers de tous les stocks de poissons étant exploités au-delà de ce qui est durable.

10. Pourquoi les poissons sont-ils si importants ?

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© Michael Zeigler

Les poissons sont des acteurs clés des écosystèmes océaniques et des chaînes alimentaires – ils sont également importants pour les personnes et les économies du monde entier. La pêche met des fruits de mer sur la table de milliards de personnes et offre des emplois et des moyens de subsistance à des millions de personnes. De nombreuses personnes pêchent pour le plaisir et pour se rapprocher de l’océan, et la pêche de subsistance est un élément clé de la sécurité alimentaire et de la culture.

Vous vous souciez de la pêche et vous voulez faire la différence ? Écrivez à votre membre du Congrès et exhortez-le à soutenir The Climate-Ready Fisheries Act of 2019 – un projet de loi visant à en savoir plus sur les mesures prises pour préparer les pêcheries aux impacts du changement climatique.