Choisir le bois pour peindre – D B Clemons – Œuvre d’art

Panneaux de fibres composites
Les panneaux de fibres composites existent en plusieurs types, et il n’y a pas de norme de fabrication définie entre les différentes usines. Ils sont fabriqués à partir de fibres de pâte à bois reconstituées et collées entre elles par un agent de liaison, généralement une résine urée-formaldéhyde. Les types de panneaux les mieux adaptés à la peinture sont les panneaux de fibres de moyenne densité (MDF) ou les panneaux de fibres de haute densité (aussi appelés panneaux durs). Ils offrent de grandes dimensions et une épaisseur importante, ainsi qu’une surface lisse et uniforme, sans grain, sans défaut de surface ou d’intérieur, à un prix économique. Ils s’usinent bien et peuvent être découpés dans des formes et des angles inhabituels assez facilement. Bien qu’il puisse également se déformer sous l’effet de l’humidité, il le fait de manière uniforme et a tendance à se courber plutôt qu’à se tordre dans les coins. Les inconvénients sont que les panneaux de fibres sont moins solides que le bois massif, plus susceptibles de se déformer lorsqu’ils sont fins, et plus lourds que les panneaux massifs ou en contreplaqué de même taille ou épaisseur. Le MDF est souvent fabriqué à partir de chutes de bois qui ne sont pas nécessairement de la meilleure qualité, et il est donc plus acide. Certains types de MDF contiennent peu ou pas de formaldéhyde et peuvent être fabriqués à partir de matériaux renouvelables comme le blé ou la paille. Une distinction particulière entre les panneaux MDF et les panneaux durs est que des épaisseurs plus importantes sont disponibles, jusqu’à environ 4 pouces. Le MDO (overlay) est un MDF posé sur une âme en contreplaqué plaqué, qui combine les caractéristiques des deux.
Comme les panneaux durs se distinguent du MDF par une densité plus élevée, qui les rend plus résistants, ils sont plus limités en largeur. Ils sont fabriqués en utilisant un traitement humide, sec ou humide et sec des fibres de pâte à bois. Dans le procédé humide, les fibres de bois trempent dans une suspension humide afin de se lier à leur propre lignine naturelle. Cela crée une face unique lisse (S1S) avec un motif de trame perceptible au dos. Le processus humide/sec fonctionne de la même manière, sauf que deux faces lisses sont combinées, l’une à l’avant et l’autre à l’arrière (S2S). Le processus sec implique l’utilisation de résines au lieu de l’eau (le MDF est fabriqué de cette manière). Cela permet d’éliminer la lamelle de bois et les produits chimiques présents dans l’eau, ce qui donne une surface de meilleure qualité. Les presses à chaud utilisées pour la fabrication ont également tendance à laisser des traces d’huile de paraffine sur les surfaces, ce qui peut empêcher une bonne adhésion de la peinture ou de l’encollage, mais cela peut être nettoyé avec de l’alcool dénaturé. Un inconvénient des panneaux durs est qu’ils ne sont disponibles que dans des largeurs relativement fines allant jusqu’à ¼ de pouce.
Ne confondez pas les panneaux durs avec le bois dur. Les panneaux durs peuvent être fabriqués à partir de bois durs de haute qualité, mais souvent ils ne le sont pas, ou sont parfois mélangés à du bois tendre. Il contient presque 100% de bois, alors que le MDF contient environ 5 à 7% de résine. Ce dernier peut être traité pour être exempt de lignine et avoir un faible pH, ce qui le rend particulièrement utile pour le montage du papier. Les panneaux durs peuvent être trempés (plus foncés) ou non trempés (standard). Le trempage renforce la surface et aide à résister au gauchissement en repoussant l’humidité. Les premières productions de panneaux trempés étaient immergées dans de grandes cuves d’huile (souvent de l’huile de tungstène), ce qui en faisait un mauvais choix pour les artistes, sans compter que les panneaux non trempés étaient plus fragiles, si bien que les panneaux durs ont eu une mauvaise réputation en tant que surface pour les œuvres d’art. Aujourd’hui, le tempérage se fait avec une petite quantité d’huile de lin (généralement moins de 3/10 oz par pied carré) qui est ensuite cuite dans le panneau pour le durcir. Parfois, on n’utilise pas d’huile du tout, seulement des résines durcies. Encore une fois, rappelez-vous qu’il n’y a pas de véritable norme de fabrication, il y a donc de nombreuses variables dans le mélange.
En résumé
Alors, avec toutes ces informations, comment faire un choix éclairé en sélectionnant un panneau de bois ? Personnellement, je ne recommanderais pas de peindre directement sur des panneaux MDF. En ce qui concerne les panneaux durs, si l’artiste a une garantie raisonnable du fabricant qu’ils sont fabriqués avec des matériaux de haute qualité, je pense qu’ils peuvent être utilisés pour peindre. Sinon, je pense que les deux types de panneaux de fibres fonctionneraient mieux s’ils étaient utilisés uniquement comme support pour le papier ou la toile, auquel cas la restauration serait plus facile en cas de problème avec le temps. Je me sens plus confiant en peignant sur du bois massif ou du contreplaqué car il est plus facile de savoir de quoi ils sont faits. Le bois massif a des problèmes de taille à prendre en compte, mais c’est autrement un bon choix, et il n’y a aucun doute quant à sa composition.
En passant, je suis le type de gars qui aime presser les tomates qu’il achète, et il vaut la peine de mentionner que pour les commandes postales que j’ai faites dans le passé, les panneaux de fibre de bois arrivent rarement, voire jamais, avec des défauts de surface. Cependant, je ne peux pas toujours faire confiance au fait que les commandes de bois massif ou de contreplaqué que je reçois auront une surface sans défaut ou seront parfaitement d’équerre, à moins d’avoir une grande confiance dans le vendeur, ou d’aller les choisir moi-même.
Certains liens de ressources Web :
US Forestry Wood Handbook
American Hardwood Species Guide
Composite Panel Association
Engineered Wood Association
Veneernet
Boulter Plywood
Ampersand Article on Hardboard Manufacture
Panel Processing Inc. (bons Bulletins techniques dans leur section Bibliothèque)
Livres:
« Veneering : A Complete Course » par Ian Hosker
« Understanding Wood » par R. Bruce Hoadley

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